famille de Omar Radi a annoncé, jeudi, que le journaliste s'est joint à la grève ouverte de la faim, annoncée cette semaine par l'ex-rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum, Soulaiman Raïssouni. Dans une lettre publiée sur sa page Facebook, Driss Radi a indiqué que son fils Omar lui a annoncé cette nouvelle lors de leur récent appel téléphonique. «Cela m'a fait peur pour ta santé déjà fragile, déjà que tu es sous surveillance médicale qui t'oblige de prendre des médicaments trois fois par jour, en raison d'une maladie chronique qui s'est aggravée avec les conditions de détention arbitraire», écrit-il, exprimant ainsi sa crainte pour l'état de santé du journaliste. Driss Radi dit toutefois «comprendre» et «imaginer le degré de désespoir, quand l'injustice peut bloquer la vie et la mort devient une décision de lutte et un défi». «Cela se produit avec vous (Omar et Soulaiman, ndlr) à cause de l'extrémisme du pouvoir judiciaire, le manque de justice et l'autoritarisme rampant», ajoute-t-il. Le père du journaliste estime, toujours dans sa lettre, que la «force» des deux journalistes emprisonnés «ne réside pas dans les grèves de la faim», leur rappelant que le régime veut qu'ils «meurent» et qu'il est «prêt à tuer tous les adversaires en les poussant au désespoir et au suicide pour se débarrasser d'eux». Hier, l'ancien rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, le journaliste Soulaiman Raïssouni a annoncé qu'il entame une grève ouverte de la faim. «Soulaiman Raïssouni a pris la décision de s'engager dans cette bataille des intestins vides, pour protester contre son arrestation arbitraire et sa détention depuis près d'un an sans procès, et en l'absence de preuves l'incriminant», indique un communiqué relayé par sa femme Kholoud Mokhtari, sur sa page Facebook. Soulaiman Raïssouni est détenu depuis mai 2020 alors qu'Omar Radi est incarcéré depuis juillet 2020.