Après avoir accusé l'ONU d'être responsable du «blocage» de la question du Sahara occidental, le Front Polisario a critiqué, ce mardi, la position de la MINURSO quant à la situation dans la région. Dans un communiqué signé par son représentant aux Nations Unies, Sidi Mohamed Omar, le mouvement séparatiste a ainsi fait part de son mécontentement. «Le Front Polisario a pris note des récentes déclarations faites par le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU lors de ses points de presse quotidiens sur la situation actuelle au Sahara Occidental», indique le communiqué du mouvement. Ce dernier ajoute que «malgré l'affirmation selon laquelle MINURSO 'continue de suivre la situation dans tout le territoire, y compris à El Guerguerate', la manière ambiguë et incohérente dont la situation générale dans le territoire est décrite montre une fois de plus la tentative de la Mission de donner l'impression que le 'calme général' règne toujours au Sahara occidental». Pour les partisans de Brahim Ghali, «il est indéniable que le Sahara occidental est actuellement en état de guerre ouverte». La même source menace que cette «nouvelle guerre qui pourrait avoir les conséquences les plus graves pour la paix, la sécurité et la stabilité dans l'ensemble de la région». El Guerguerate : L'ONU dément les communiqués de «guerre» du Polisario Le communiqué ajoute ainsi qu'il est «impératif que la Mission maintienne sa neutralité, son impartialité et son indépendance lorsqu'elle rend compte des événements au Sahara occidental». L'ONU et la MINURSO doivent «prendre conscience de la gravité de la situation et agissent en conséquence, car ce n'est pas seulement la crédibilité de l'ONU qui est en jeu, mais aussi la paix, la stabilité et la sécurité dans toute la région», plaide le mouvement séparatiste. Lundi, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric a assuré que «la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) continue de recevoir des rapports non confirmés de tirs sporadiques à travers la berme». Des déclarations qui ont passablement irrité les partisans de Brahim Ghali.