Après le Nigéria, l'envoyé du Polisario a jeté l'ancre en Angola ce mardi 2 février. A Luanda, Mohamed Ould Salek, a remis un message de Brahim Ghali adressé au président João Lourenço, indique l'agence de presse angolaise. Dans des déclarations à la presse, l'émissaire a salué le «rôle influent de la diplomatie angolaise au niveau du continent africain et des Nations unies dans la résolution des conflits». Il a particulièrement souligné l'engagement de Luanda «dans les questions liées à la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique», ajoute la même source. Ould Salek a eu également des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères Antonio Télé. Pour rappel, l'Angola a reconnu la «RASD» en 1976. Le traitement de la visite de l'envoyé de Brahim Ghali par l'agence de presse angolaise n'a pas été du goût de l'agence de presse du Polisario. Le média officiel du Front s'est empressé de publier une dépêche dans laquelle il souligne que Ould Salek a informé le président João Lourenço de «la reprise de la lutte armée par l'armée populaire de libération sahraouie (APLS) en réponse à l'agression marocaine contre la république sahraouie». Ce peu d'intérêt accordé à ce déplacement n'est pas sans rappeler celui réservé par la partie angolaise à la visite du ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, à Luanda le 14 janvier.