Le Maroc, qui a normalisé ses relations avec Israël le mois dernier, s'est engagé à rouvrir son bureau de liaison à Tel Aviv tout en donnant le feu vert à la reprise d'activité de celui d'Israël basé à Rabat. «La décision a conduit à des spéculations, le Maroc attendrait de voir si l'administration Biden annulera la reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental avant d'aller jusqu'au bout dans la normalisation de ses relations avec Israël», écrit le site d'information américain Axios. Cette décision «a également déçu Netanyahu, qui espérait que le Maroc s'engagerait à l'ouverture des ambassades» entre Rabat et Tel Aviv, confient des responsables israéliens bien informés. Ils affirment toutefois que lors de leur conversation téléphonique de décembre, «le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré à Netanyahu qu'il s'est engagé à ouvrir des ambassades dans le cadre de la prochaine phase du processus». «Mohammed VI a également répondu positivement lorsque le conseiller à la sécurité nationale israélien Meir Ben-Shabbat a soulevé la question de l'ambassade lors d'une réunion à Rabat, à laquelle a également assisté Jared Kushner», poursuivent les mêmes sources citée par Axios, en assurant que «la normalisation progresse très vite et inclurait finalement les ambassades». Depuis la signature de la Déclaration conjointe entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, plusieurs ministres et responsables marocains et israéliens ont organisé des entretiens par visioconférence pour une coopération dans leurs secteurs d'activité respectif, qui vont de l'industrie jusqu'au tourisme, en passant par le football.