La conseillère fédérale suisse Karin Keller-Sutter, cheffe du Département de justice et police, a réitéré la position de la confédération suisse, qui ne reconnaît pas le Front Polisario en tant qu'entité. En réponse à une question orale à l'Assemblée fédérale suisse, Karin Keller-Sutter a défendu le fondement de la sentence du tribunal fédéral rendue en août dernier et qui a rejeté le recours formé par un particulier contestant la décision des autorités suisses de refuser, alors renouvelant son titre de réfugié, d'inscrire la mention « Sahara occidental » sous la rubrique « nationalité », notant que cette phrase a apporté une correction nécessaire susceptible de garantir la véracité des informations contenues dans le Système central d'information sur les migrations (SYMIC) et d'assurer qu'elles correspondent à la position défendue par le gouvernement fédéral au niveau international. Il a souligné que cette démarche poursuit un objectif d'intérêt général en rapport avec la cohérence de la politique étrangère suisse, et a précisé que cette décision prend en compte le fait que la Suisse ne reconnaît pas une entité portant le nom de « Sahara occidental ». La Confédération suisse, à travers le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), a réitéré à différents niveaux qu'elle soutient les efforts des Nations Unies et le rôle central qu'elles jouent dans le processus concernant la question du Sahara. Convaincue que seules des négociations conduiront à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, la Suisse souligne l'importance des efforts sérieux et crédibles du Maroc en vue d'une solution politique fondée sur le compromis, tout en notant, dans ce contexte, l'autonomie marocaine initiative. Par ailleurs, le DFAE précise "qu'il n'y a pas de représentation officielle du Polisario à l'Office des Nations Unies à Genève, ni au Conseil fédéral".