En avril, le Maroc avait déclaré que la production céréalière du pays en 2021 devrait atteindre 9,8 millions de tonnes, en hausse de 54,8% en glissement annuel, un record au cours des 10 dernières années. La production de blé tendre devrait atteindre 4,8 millions de tonnes, le blé dur 2,4 millions de tonnes et l'orge 2,6 millions de tonnes, a indiqué le ministère marocain de l'Agriculture dans un communiqué. Cette performance de récolte est principalement due aux précipitations abondantes de cette année, qui ont été de 32% supérieur à celles de l'année précédente, bien qu'inférieures à la moyenne des 30 dernières années, ajoute le communiqué. L'agriculture représentera plus de 18,2% de l'économie marocaine en 2021, avec une valeur ajoutée atteignant 14,5 milliards de dollars américains, selon le communiqué. Elément final. Le dernier rapport du Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA) reflète une bonne nouvelle pour le Maroc. Selon les dernières données publiées, le royaume a battu son record de production de blé, provoquant une réduction significative du nombre d'importations nécessaires dans ce secteur. Le Royaume va verra ainsi une importante économie dans ses caisses puisque pour le prochain cours on estime qu'il ne nécessitera que quatre tonnes et demie de blé dur et de blé tendre. Un beau chiffre par rapport à ce dont le Maroc avait besoin dans la campagne 2020-2021, un peu plus de cinq millions de tonnes. L'une des principales raisons qui ont favorisé l'augmentation significative de la production de blé est la quantité de pluie qui a irrigué les champs cultivés, comme le souligne le rapport rédigé par l'USDA : « Ce comportement est principalement dû aux pluies abondantes pendant la saison ». Les régions de Chaouia-Ouardigha, Doukkala Abda, Al Haouz et Saîss ont été les quatre régions qui ont le plus bénéficié des pluies. Tous les quatre ont enregistré une augmentation d'au moins 44% de leurs performances par rapport aux données des dix dernières années dans ces mêmes lieux. Le résultat de cette augmentation a été une production record de 103 millions de quintaux, ce qui représente une augmentation de 221% par rapport à la campagne de l'année précédente. Le gouvernement a assuré que l'augmentation se fait progressivement depuis cinq ans, même s'il est clair que la croissance de cette année est même en dehors des meilleures prévisions. N'oublions pas non plus que, malgré les excellentes données que montre le rapport de l'USDA, le Maroc ne sera pas en mesure de couvrir entièrement sa demande de blé. Le pays est le troisième consommateur de blé de tout le continent africain avec environ 10 millions de tonnes par an. Seulement dépassé par l'Egypte - 21,1 millions de tonnes - et l'Algérie, le plus gros importateur au cours des quinze dernières années. Comme alternatives pour obtenir le reste du blé tendre requis par le Maroc, la France, l'Ukraine et la Russie sont présentées. En effet, l'USDA indique également que l'Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL), en charge de la gestion de l'approvisionnement du marché des céréales, a lancé un nouvel appel d'offres pour l'achat de 363 636 tonnes de blé tendre aux Etats-Unis. Il y a un certain optimisme malgré le rejet en août d'une demande similaire. De plus, il faut tenir compte du fait que le marché du blé traverse un point d'inflation très élevé en raison de mauvaises récoltes dues à la sécheresse, à l'inverse de ce qui se passe au Maroc, qui a touché des marchés importants comme le Canada.