Un an de prison dont six mois fermes ont été requis contre l'ancien président français Nicolas Sarkozy par le parquet devant le tribunal correctionnel de Paris ce jeudi, dans le cadre du procès Bygmalion. Nicolas Sarkozy doit également payer une amende de 3.750 euros d'amende. Des peines allant de dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis ont été également requises à l'encontre des treize autres prévenus qui comparaissaient aux côtés de l'ancien chef d'Etat français. Le procès Bygmalion concerne le financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Le parti de l'UMP, dont il était alors candidat, est accusé par le parquet de Paris d'avoir dépensé 42,8 millions d'euros, soit près de deux fois plus que le plafond de dépenses légal fixé à 22,5 millions d'euros, pour financer sa campagne par le recours à de fausses factures faites à la société Bygmalion. Durant les cinq heures de réquisitoire contre Nicolas Sarkozy, la procureure, Perrée, a souligné que "le candidat à une présidentielle est tenue pour responsable du respect des plafonds, c'est la loi", lui reprochant d'avoir sciemment "ignoré les deux notes d'alerte envoyées par les experts-comptables", une attitude qualifiée par elle de "vraie désinvolture." Absent ce jeudi au tribunal correctionnel de Paris, Nicolas Sarkozy avait été auditionné le 15 juin dernier. "J'étais président, chef du G20 et dans la campagne, je dirigeais la stratégie politique alors, l'organisation des meetings, la sono, les éclairages, je n'avais pas que cela à faire", avait-il déclaré face aux juges. En mars dernier, Nicolas Sarkozy avait été condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans le cadre de l'affaire des "écoutes", devenant le premier ancien président de la Ve République condamné à une peine de prison ferme.