Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et l'Ambassade du Japon au Maroc ont annoncé la contribution d'un montant de $190,000 en appui aux réfugiés pour leur autonomisation financière et leur accès aux services de santé dans le contexte de la crise Covid-19. Le 2 décembre 2020, le Japon avait accordé un prêt au Maroc dans sa lutte contre la pandémie du Covid-19. A l'issue de la signature de cet échange de notes, et afin d'entamer la procédure d'exécution de ce financement, un accord de prêt a été signé entre Mohamed Benchaâboun et Yokota Kenji, représentant résident adjoint de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au Maroc en présence de l'ambassadeur du Japon au Maroc, Shinozuka Takashi. Cofinancé avec la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du programme ACFA (Accelerated Co-Financing Facility for Africa), cet appui budgétaire du Japon vise à soutenir les efforts du gouvernement face à la crise sanitaire, sociale et économique provoquée par la pandémie, en mettant rapidement à la disposition du Maroc des ressources supplémentaires pour mener les interventions d'urgence sanitaires et sociales et améliorer la résilience de l'économie nationale Dès l'apparition de la pandémie en mars 2020, les réfugiés et les demandeurs d'asile ont été particulièrement touchés avec peu ou pas de sources de revenus pour couvrir leurs besoins les plus élémentaires, et une exacerbation de leurs vulnérabilités préexistantes. Comme le souligne l'enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan, publiée en septembre 2020, 9 réfugiés sur 10 ont perdu leur emploi ou leur activité en raison de la crise, ce qui dénote la nécessité d'une intervention rapide pour atténuer l'impact de la crise en matière d'accès aux moyens de subsistance et d'autosuffisance. Par ailleurs, l'accès aux services de santé continue d'être aussi un aspect important requérant un suivi rapproché, particulièrement dans le contexte sanitaire actuel. L'ensemble des activités financées par cette contribution sera mis en œuvre entre mars et décembre 2021, en étroite collaboration avec les partenaires du HCR : l'Association Marocaine de la Planification Familiale (AMPF) pour le volet médical et l'Association Marocaine d'Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE) pour l'autonomisation des réfugiés à travers l'auto-emploi et la formation professionnelle. L'appui du Gouvernement du Japon aux programmes du HCR Maroc avait commencé en mars 2018 à travers un premier projet "Protection & assistance aux réfugiés au Maroc", et s'est poursuivi via un second projet inter-agence « Protéger et autonomiser les enfants et jeunes réfugiés et migrants au Maroc », en collaboration avec l'UNICEF et l'OIM. Il y a quelques jours Shinozuka Takashi a reconnu le leadership du Maroc en Afrique en matière d'ilmmigration, en déclarant que le Maroc jouait un «rôle de pionnier» dans le domaine de l' immigration en Afrique. Le diplomate japonais a rappelé l'introduction de la stratégie marocaine en matière de migration et d'asile en 2014 dans le cadre du plan national. Takashi a déclaré que la stratégie nationale pour la migration fait du Maroc un pays leader dans ce domaine. «Le Maroc n'épargne aucun effort pour améliorer la situation des migrants», a-t-il déclaré. Toutefois, il s'est félicité du lancement du projet, qui vise également à faciliter l'accès aux services de santé. L'ambassadeur japonais avait fait ces remarques en marge du lancement du projet «renforcement des services de santé mentale et de soutien psychosocial» pour les migrants. Il n'a pas seulement exprimé sa satisfaction à l'égard des services de santé pour les migrants. Récemment, Takashi a également vanté la coopération entre le Japon et le Maroc. En mars, l'ambassadeur a appelé à un partenariat avancé gagnant-gagnant avec le Maroc. Il a décrit le Maroc comme un «pays émergent» avec un «grand potentiel». Le diplomate a également exprimé l'engagement du Japon à continuer d'aider le Maroc dans ses programmes de développement. Il a rappelé que le Japon a accordé au Maroc un total de 3,5 milliards de dirhams sous forme de dons et de 25 milliards de dirhams sous forme de prêts concessionnels depuis le début de la coopération bilatérale.