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(Billet 248) – La lutte contre la corruption, entre l'autruche et Coué
Publié dans PanoraPost le 22 - 01 - 2020

« La corruption est dans l'homme, comme l'eau est dans la mer », affirmait Mirabeau en pleine Révolution française… et ce qui était vrai à la fin du 18ème en France l'est au Maroc (et ailleurs aussi) en ce début de 21ème. La corruption est dans la nature humaine, donc marocaine, et il faut une bonne dose de vertu pour s'en prémunir. Chez nous, nous avons trouvé l'astuce pour éradiquer la chose, en combinant la politique de l'autruche et la méthode Coué. Et tant pis si personne n'y croit !
Alors on confère, on tempère, on légifère, puis on croit dur comme fer que la corruption est désormais derrière. On fait peu de cas des grands cas de corruption, et on en détourne pudiquement les yeux. C'est la politique de l'autruche. Ensuite, une fois les textes discutés, votés, promulgués et abondamment vendus à la plèbe, on répète et on ressasse, à l'envi, que la Bête est, ou sera très bientôt, très prochainement, inchallah, terrassé. C'est la méthode Coué.
Mais de déclarations asthmatiques en mesurettes cosmétiques, il reste cette angoissante et lancinante sensation que rien n'est fait, que rien n'y fait ni n'y fera, que la corruption continuera de sévir, et que les corrompus continueront de se servir. Et aujourd'hui, avec le gouvernement actuel, et aussi celui qui l'a précédé, on est dans le déni le plus radical et l'autosatisfaction la plus totale. Les gouvernements des années 2000 avaient au moins cette décence de s'en moquer, au lieu de se moquer des gens…
Les lois sont mauvaises et encouragent à la corruption, les contrôles des lois sont approximatifs, et le glaive de la justice est usé. Seules sont sauves les apparences, avec l'embastillement à grands renforts de pub de quelques paumés, et la mise en place d'une pompeuse stratégie nationale et d'une Instance de lutte… On s'acharne sur des petits corrompus, alors qu'on laisse libres les grands.
Examinez les états-majors des partis et vous comprendrez… Observez les rangs des élus de la nation, et vous saisirez… Ajoutez à cela les fléaux en « isme », népotisme, clientélisme, favoritisme, et vous parviendrez à la conclusion que non seulement la corruption ne recule pas, mais elle se développe, avance tel un cancer dans un grand corps malade. Et le chef du gouvernement, Saâdeddine Elotmani, pourtant médecin, soigne ce cancer généralisé par une saignée et deux moitiés de comprimés périmés ! Pendant ce temps-là, les termes fleurissent dans notre dialecte national, lmerqa, lqahwa, jaâba, tadwira, lehlaoua, lgamila,… et la plus dangereuse est « dhan sir issir », qui conditionne dans l'imaginaire collectif la bonne marche des choses par la corruption !
La preuve ? Cette indigne et indécente discussion sur la pénalisation de l'enrichissement illicite. Lorsqu'un gouvernement cause âprement avec un parlement sur la bonne utilité d'embastiller ceux qui s'enrichissent indûment, sous les yeux de l'opinion publique effarée et désemparée, c'est que rien n'est fait. Il ne faut même plus chercher à croire…
Tant que les indélicats ne vont pas en prison, et pas les lampistes seulement, tant que la justice ne joue pas son rôle, tant que la morale joue les filles de l'air et que la peur soit éphémère, il vaudrait mieux consacrer les centaines de millions de DH consacrés à la « lutte contre la corruption » à quelque chose de plus utile !


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