Le Parlement aurait décidé de reporter le vote des deux lois précisant les limitations territoriales des eaux du Maroc, rapporter le journal espagnol ElPais qui ajoute qu'il s'agit de « délimitation unilatérale du Maroc » par rapport sa zone économique exclusive, la bande de mer dans laquelle chaque pays exerce ses droits d'exploitation. Citant des sources diplomatiques marocaines qui auraient parlé à l'agence Efe, il estime que le Parlement en discutera et votera cette loi à une date rapprochée, L'initiative, annoncée la semaine dernière, n'a pas été approuvée par l'Espagne, bien que le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a été ouvert au dialogue sur d'éventuels « problèmes qui se chevauchent ». « Surtout, en ce qui concerne les îles Canaries ». Le ministère espagnol des Affaires étrangères quant a lui refusé de faire des déclarations, mais le parti socialiste a montré son désaccord. Le secrétaire aux relations internationales du PSOE, Héctor Gómez, a affirmé que la délimitation des eaux adjacentes à tout territoire espagnol nécessite un accord, «conforme à ce qui est stipulé dans le droit international». Pour le président canarien, le socialiste Ángel Víctor Torres, il s'est de nouveau plaint hier (lundi) en déclarant « ni le gouvernement des îles Canaries ni celui de l'Espagne ne permettront de toucher d'un millimètre des eaux de l'île », a rapporté le journal. Entre-temps, deux pétitions ont déjà été soumises à la ministre Margarita Robles, chef par intérim de la défense et des affaires étrangères, pour expliquer au Parlement espagnol les négociations avec le Maroc pour garantir les intérêts espagnols.