De nouvelles réactions en Espagne suite à l'adoption par la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants de lois établissant la souveraineté du Maroc sur les eaux du Sahara occidental. Après deux jours de silence, le PSOE de Pedro Sanchez a fini par rejoindre la liste des formations ayant dénoncé cette décision. Le parti au pouvoir à Madrid a réagi le jeudi 19 décembre par la voix de son secrétaire aux relations internationales et membre de la direction exécutive fédérale, Héctor Gómez. «La délimitation des eaux marocaines adjacentes aux îles Canaries, Ceuta, Melilla et tout autre territoire espagnol doit être réalisé d'un commun accord entre les deux pays et dans le strict respect du droit international», a souligné le député de Santa Cruz de Tenerife dans un communiqué largement diffusé par les médias ibériques. «Le PSOE défend la coopération entre les pays en vue de parvenir à des points d'accords mutuels dans le cadre du respect de la Convention des Nations Unies sur la mer, qui dispose de mécanismes devant êtres utilisés pour résoudre ces problèmes.» «Des initiatives unilatérales comme celle-ci ne contribuent qu'à créer une agitation et un bruit inutiles autour d'une question qui doit être traitée dans le cadre du dialogue que l'Espagne entretient avec le Maroc», a-t-il regretté. Pour sa part le sénateur Fernando Clavijo de Coalition Canaria a demandé la comparution «dans le plus brefs délai» de la cheffe de la diplomatie, Mme Margarita Robles, devant la Commission des Affaires étrangères au Sénat. L'ancien président de l'archipel a estimé dans sa requête qu' «il s'agit d'une question grave qui affecte directement la souveraineté de l'Etat et qui peut avoir des conséquences inquiétantes pour les zones frontalières touchées par la nouvelle délimitation, en particulier les Iles Canaries».