La polémique sur le personnel médical dans le secteur public en 2019 s'est légèrement améliorée par rapport à 2018, passant de 11.848 à 12.025 effectifs. Malgré cette hausse assez légère, le manque de médecin reste réel impacté à une vague de manifestation du personnel de la santé doublé à cela doublé à des démissions tout azimut. Selon le journal Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 30 septembre, le Maroc compte un effectif de 12.025 professionnels de la santé en 2019, dont 3.853 médecins généralistes, 7.753 spécialistes, 459 dentistes et 160 pharmaciens. En 2018, il s'agissait de 3.818 généralistes, 7.414 spécialistes, 456 dentistes et 160 pharmaciens (sur 11.848 professionnels). Les professionnels médicaux sont concentrés majoritairement à Casablanca où le nombre atteint 2.986. Les zones les plus touchées par la pénurie sont celles du Souss-Massa (584), Beni Mellal-Khénifra (575), Drâa-Tafilalet (391), Guelmim Oued Noun (215), Laayoune-Sakia El Hamra (181) et Dakhla-Oued Eddahab (80). Le manque de personnels soignants concerne en particulier les spécialités puisque selon la dernière carte sanitaire, le Maroc dénombre seulement 491 pédiatres, 456 gynécologues, 437 anesthésistes-réanimateurs, 402 radiologues, 348 traumatologues, 344 chirurgiens, 331 ophtalmologues, 309 cardiologues, 257 néphrologues, 223 psychiatres, 211 dermatologues et 184 urologues. Certaines spécialités sont plus touchées que d'autres, souligne ALM, notamment la neurochirurgie (134 médecins), l'oncologie (128), l'hématologie (123), la médecine nucléaire (47), la chirurgie cardio-vasculaire (42), la réanimation médicale (42), la chirurgie en cancérologie (39), la médecine d'urgence et de catastrophe (32), immunologie (15), toxicologie (4), physiologie (4) et anatomie (2). Côté infrastructures, la nouvelle carte sanitaire fait état de 149 hôpitaux publics avec une capacité de 23.897 lits (+1 hôpital depuis 2018) contre 359 cliniques pour 10.346 lits. 10 hôpitaux publics psychiatriques sont également recensés avec une capacité de 1.450 lits. Le royaume compte actuellement seulement 113 centres d'hémodialyse (+7 par rapport à 2018), avec un manque d'équipements biomédicaux (17 IRM et 1 TEP-Scan, 21 unités de radiologie panoramique, 80 unités de mammographie, 99 scénographes).