Seulement 3.853 médecins généralistes et 7.553 spécialistes dans le public Le ministère de la santé vient de publier une nouvelle carte sanitaire qui donne un aperçu de l'offre de soins en 2019. Par comparaison à celle de 2018, on relève un léger mieux au niveau des ressources humaines. Mais la pénurie des professionnels de santé dans le secteur public se fait toujours sentir. Il ressort de ce document que le corps médical dans le public se chiffre à 12.025 dont 3.853 médecins généralistes, 7.553 médecins spécialistes, 459 dentistes et 160 pharmaciens. A noter qu'en 2018, le nombre des professionnels de santé médicaux était établi à 11.848, à savoir 7.414 médecins spécialistes, 3.818 médecins généralistes, 456 dentistes et 160 pharmaciens. Sans grande surprise, la répartition par région montre que les professionnels de santé médicaux sont concentrés essentiellement à Casablanca où leur nombre se chiffre à 2.986, suivie des régions de Fès-Meknès (1.749), Rabat-Salé-Kénitra (1.688) Marrakech-Safi (1.658), l'Oriental ( 1.048) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (870). En revanche, les professionnels médicaux sont beaucoup moins présents dans les régions du Souss-Massa ( 584), Beni Mellal-Khénifra (575), Drâa-Tafilalet (391), Guelmim-Oued Noun (215), Laayoune-Sakia El Hamra (181), et Dakhla-Oued Eddahab (80). Psychiatrie, neurologie, oncologie : Les parents pauvres de la médecine Le Maroc fait face depuis plusieurs années à une pénurie importante des médecins spécialistes dans le secteur public. Alors que le pays dispose de 3.853 médecins généralistes, il ne compte que 491 pédiatres, 456 gynécologues, 437 anesthésistes-réanimateurs, 402 radiologues, 348 traumatologues, 344 chirurgiens, 331 ophtalmologues, 309 cardiologues, 257 néphrologues, 223 psychiatres, 211 dermatologues et 184 urologues. Pour certaines spécialités, la situation est alarmante. C'est notamment le cas de la neurochirurgie où l'on ne compte que 134 médecins, l'oncologie (128 médecins), l'hématologie (63), la médecine nucléaire (47), la chirurgie cardio-vasculaire (42), la réanimation médicale (42), la chirurgie en cancérologie (39), la médecine d'urgence et de catastrophe (32), immunologie (15), toxicologie (4), physiologie (4) et anatomie (2). Concernant le corps paramédical dans le public, leur nombre se chiffre à 31.612 contre 29.738 en 2018. Parmi ces professionnels figurent 14.080 infirmiers polyvalents, 4.359 sages-femmes et 4.295 infirmiers auxiliaires. Les professionnels de santé paramédicaux sont regroupés essentiellement dans 4 régions, à savoir Rabat-Salé-Kénitra (4.962), Casablanca-Settat (4.816), Fès-Meknès (4.391), Marrakech-Safi ( 4.080). Par ailleurs, le corps administratif et le corps technique se chiffrent respectivement à 2.030 et 3.770. La région de Casablanca-Settat compte à elle seule 4.870 médecins du privé Dans le secteur privé, le nombre de médecins généralistes s'élève à 5.190 et 8.355 pour les médecins spécialistes, soit un nombre total de 13.545. A noter qu'en 2018, les médecins généralistes étaient au nombre de 4.624 et 7.518 pour les médecins spécialistes, soit un nombre total de 12.142. La nouvelle carte sanitaire montre que la majorité des médecins du privé est concentrée dans l'axe Casablanca-Kénitra. Ainsi, la région de Casablanca-Settat compte 4.870 médecins et Rabat -Salé-Kénitra (2.847). Pour les autres régions, on relève 1.373 médecins pour Marrakech-Safi, Fès-Meknès (1.242), Tanger-Tétouan (1.076), Souss-Massa (732), l'Oriental (645), Béni Mellal-Khénifra (502). Dans certaines régions, le nombre de médecins du privé est inférieur à 50. C'est le cas notamment de Laâyoune -Sakia El Hamra avec 45 médecins, Guelmim-Oued Noun (43) et Dakhla-Oued Eddahab (13). Seulement 80 unités de mammographie et 17 IRM dans les hôpitaux Pour ce qui est des infrastructures, les données font état de 149 hôpitaux dans le public avec une capacité de 23.897 lits. La carte sanitaire précédente avait fait état de 148 hôpitaux à travers tout le pays avec une capacité de 21.692 lits. Le Maroc ne compte actuellement que 10 hôpitaux psychiatriques avec une capacité de 1.450 lits. En outre, il n'existe que 113 centres d'hémodialyse pour les malades contre 106 l'année précédente. Ces centres sont munis de 2.210 appareils de dialyse. S'agissant des établissements de soins de santé primaire figurent 838 centres de santé urbains et 1.274 centres de santé ruraux. Les établissements hospitaliers dans le public manquent cruellement de matériel, notamment au niveau des équipements biomédicaux et installations de haute technologie. On compte 99 scanographes, 80 unités de mammographie, 73 échodoppler 4 D et 21 unités de radiologie panoramique. On relève également seulement 17 IRM et 1 TEP-Scan dans tous nos hôpitaux. Par comparaison, si l'on prend le cas de la France, 110 IRM ont été installés en 2018 uniquement pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au niveau du privé, il existe actuellement 359 cliniques (10.346 lits). La région de Casablanca-Settat concentre à elle seule 113 cliniques. Viennent ensuite les régions de Rabat-Salé-Kénitra (57 cliniques), Marrakech-Safi (45), Fès-Meknès (37), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (31), Béni Mellal-Khénifra (26), Souss-Massa (23), l'Oriental (22), Drâa-Tafilalet (4) et Guelmim-Oued Noun (1). Il faut aussi préciser 9.671 cabinets de consultation médicale dans le privé, 268 cabinets de radiologie, 550 cabinets de laboratoire, 3.642 cabinets dentaires. Quant aux officines, leur nombre s'élève à 8.997.