L'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) « s'inscrit parfaitement dans la vision du roi Mohammed VI pour une Afrique intégrée et prospère », a indiqué, dimanche à Niamey, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita. « Selon la vision du Roi Mohammed VI, la création de la ZLECAF, loin d'être une fin en soi, marque le début d'un dessein collectif plus vaste. Elle est l'expression d'un nouveau modèle de co-développement en Afrique, d'un modèle inclusif, solidaire et efficient, au service du citoyen africain », a ajouté M. Bourita, en marge du 12ème Sommet extraordinaire de l'Union africaine auquel il représente le souverain. La ZLECAF devrait être, de ce fait, un catalyseur du « Made in Africa », ouvrant des perspectives importantes de développement des entreprises, y compris à l'international, et de création de pôles de croissance régionaux interconnectés, grâce, en particulier, à l'accroissement des échanges commerciaux et des investissements intra africain, a ajouté le ministre. Pour M. Bourita, il est judicieux que cette aspiration portée par la création de la zone de libre-échange continentale africaine soit nourrie et accompagnée par des mesures concrètes. D'abord, a-t-il expliqué, les stratégies nationales, régionales et continentales doivent concourir à promouvoir les PME/PMI, faciliter le commerce et encourager la numérisation de l'économie africaine afin de développer et de décloisonner le commerce intra-africain. De même, l'opérationnalisation de cette zone et son optimisation exigent de mobiliser des investissements importants pour répondre à la nécessité d'installer des voies de communication et des réseaux de transports performants, a poursuivi M. Bourita, déplorant que « le transport entre les pays africains demeure malheureusement couteux, lent et contraignant ». Enfin, la ZLECAF ne peut réussir sans s'appuyer, avec assurance, sur le socle des Communautés Economiques Régionales, auxquelles elle apportera de nouveaux débouchés et de nouvelles dynamiques d'interaction, a insisté le ministre. Expressément reconnues par l'Accord comme piliers de cette Zone de libre-échange, les Communautés Economiques Régionales sont un maillon essentiel dans le processus d'intégration économique, la réalisation des objectifs de développement durable sur le continent africain, ainsi que dans l'opérationnalisation de l'Agenda 2063. « Certaines de ces CER devraient être préparées à relever ce défi », a poursuivi M. Bourita. La Zone de Libre Echange, a-t-il estimé, est une opportunité pour mettre en mouvement les expériences, le savoir et le génie des Africains, et entrer de plain-pied dans la nouvelle économie, dans l'intérêt des générations futures. « Ce défi nous commande une volonté politique forte et solidaire, une synergie pour créer les conditions d'une harmonie des intérêts nationaux, au sein de l'intérêt africain supérieur commun », a conclu M. Bourita. Le Sommet de Niamey est exclusivement consacré au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZELCA), projet phare de l'agenda 2063 de l'UA.