« La Place et influence de l'Afrique dans un monde en mutation » le thème majeur de African Peace and Security Annual Conference (APSACO) a permis de développer d'autres problématiques telles que « L'Afrique et le Monde ou comment décomplexer les perceptions mutuelles ? » ou comme «: L'Afrique et la production de la connaissance stratégique et normative », les deux premiers panels de cette 3èm édition du APSACO. Pour le panel « L'Afrique et le Monde ou comment décomplexer les perceptions mutuelles ? » les intervenants sont appelés à explorer les pensées qui façonnent les représentations de la reconstruction de l'Afrique dans les discours africains et étrangers. Différents discours sont portés sur différentes thématiques telles que la construction de l'Afrique dans le discours stratégique et diplomatique, ou la perception de l'Afrique aux yeux du monde à travers des analyses comparatives, les perceptions africaines du monde ou encore les attentes africaines de la communauté internationale. Pour Bakary Samb directeur exécutif de l'Institut Timbuktu, « parlant de perceptions, un retour de l'histoire nous montre que le Sahara n'a jamais été un obstacle pour soutenir des relations fortes entre les différents pays de la région », il explique que « Le Maroc a très bien compris cela en revenant à l'histoire et la culture pour renforcer sa relation avec l'Afrique ». Cependant, le Dr Samb est d'avis qu'« Il existe un conflit de perception qui a conduit à la détérioration de la situation économique et sociale de l'Afrique (dans les années 80, on a imposé des réformes structurelles par Banque mondiale qui n'ont pas contribué au développent) », a-t-il concédé. Abordant les solutions à ces faits, le directeur de l'Institut Timbuktu estime qu'« on est devenu une communauté internationale des vulnérables, et puisque nos destins sont de plus en plus croisés, il faut un travail collectif qui nous pousse à une réflexion qui trouve des solutions communes à nos problèmes. » Sur la perception de l'Afrique vue d'ailleurs, Daniel Sidiki ancien chef de mission de la MINUSCA, en Centre Afrique « La vision du Monde tend à voir l'Afrique comme le réservoir des matières premières ; et toujours dans leurs rapports et leurs stratégies cette réalité demeure existante ». De son côté, Zhou Yuyuan Senior Fellow à l'Institut de Shangaï pour les relations internationales, expliquant l'attractivité de l'Afrique, il explique que l'« Africa est l'endroit où China accumule des expériences de développement international. L'IDE chinois a considérablement augmenté en Afrique de 2010 à 2016, avec une augmentation de plus de 40 %. ». Toujours sur la perception sur l'Afrique, Badreddine El Harti, président du Groupe d'experts, conseiller principal du secteur de la sécurité, l'ONU, « Les lentilles à travers lesquelles nous voyons et la précieuse Afrique sont très importantes. Ils diffèrent de ceux dont nous sommes vus par les autres [...] et pourtant nous devrions être en mesure de créer le nôtre ».