Après des crashs de deux appareils de Boeing 737 MAX 8, à quatre mois d'intervalle et ayant causé la mort de près de 400 personnes, le constructeur américain basé à Seattle semble être dans l'embarras pour la seconde fois, et améliore son logiciel de contrôle. Le 29 octobre dernier, le vol 610 de Lion Air s'est écrasé peu après son décollage. Pareil pour le Boeing 737 de la compagnie éthiopienne, qui s'est écrasée le 10 mars. Par conséquent, les compagnies aériennes chinoise, indonésienne, marocaine et éthiopienne ont suspendu les vols des Boeing 737 MAX 8. « Au cours des derniers mois et au lendemain du vol 610 de Lion Air, Boeing a mis au point une amélioration du logiciel de contrôle de vol du 737 MAX, conçue pour rendre un avion déjà sûr, encore plus sûr », lit-on dans le communiqué du constructeur américain, publié le 11 mars. En incluant des mises à jour « de la loi de commande de vol du système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre (MCAS), des affichages pour le pilote, des manuels d'utilisation et de la formation de l'équipage ». En mettant à jour la loi de contrôle de vol, Boeing s'engage à perfectionner « des entrées d'angle d'attaque, limite les commandes de compensation du stabilisateur en réponse à une lecture erronée du point d'attaque et limite le contrôle du stabilisateur afin de conserver l'autorité de l'élévateur », informe le communiqué. Etroites similitudes entre les deux crashs Le 29 octobre dernier, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne indonésienne, devait relier Jakarta à l'île indonésienne de Bangka, située dans la mer de Java. Peu après son décollage, il disparaît des radars et s'écrase dans la mer de Java. Mêmes circonstances pour l'accident de l'avion éthiopien. Une semaine après le drame, en novembre, les enquêteurs annoncent que l'indicateur de vitesse de l'appareil a connu plusieurs dysfonctionnements au cours des 3 derniers vols avant le crash. Après chacun de ces vols, les pilotes ont fait des réclamations sur ces dysfonctionnements auxquels les réparations ont y été apportées. Au cours de leurs investigations, les enquêteurs annoncent que les moteurs étaient en bon fonctionnement, lorsqu'il s'est écrasé à grande vitesse en mer de Java, ce qui élimine de facto l'hypothèse d'une explosion en plein vol. A l'issue de cette enquête, l'avionneur, (Boeing), explique que les sondes peuvent transmettre des données erronées concernant l'angle d'attaque de l'appareil, ce qui peut potentiellement provoquer un piqué catastrophique de l'avion. Des avions Boeing cloués au sol Après le second crash, celui de l'avion éthiopien, plusieurs compagnies aériennes à travers le monde ont décidé de suspendre les vols de leurs Boeing 737 MAX 8 « jusqu'à nouvel ordre » a déclaré lundi 11 mars, Ethiopian Airlines. Le Bureau chinois de l'aviation civile a précisé dans un communiqué que tous les vols des 737 MAX ont été suspendus à compter de lundi 11 mars. Ainsi, ces mesures visent à consolider la sécurité de leur flotte aérienne. Leur utilisation pourra reprendre dès que les autorités américaines et les dirigeants de Boeing, éclairciront la situation. Au Maroc, aucune déclaration de la RAM n'a confirmé que son appareil a été immobilisés, mais certains de nos confrères ont relayé l'information. Dans sa déclaration, Boeing a assuré la sécurité de l'avion mais a déclaré qu'elle planifiait des mises à jour de logiciel et travaillait sur des modifications des commandes de vol et des directives de formation.