Les résultats cités par la Commission électorale du Nigeria (INEC) indiquent que le principal rival du Président sortant Muhammadu Buhari, l'homme d'affaires et ancien vice-Président Atiku Abubakar, ne pourra plus rattraper son retard, a affirmé Reuters, tandis que l'opposition a dénoncé une «manipulation». Le Président sortant du Nigeria, Muhammadu Buhari, vient d'être réélu, selon les résultats de l'élection présidentielle de samedi dernier a annoncé Reuters. Les résultats confirmés par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) ou provisoirement annoncés par les chefs-lieux des 36 Etats composant le pays indiquent que le principal rival de Muhammadu Buhari, l'homme d'affaires et ancien vice-Président Atiku Abubakar, ne pourra plus rattraper son retard, a affirmé l'agence. Selon ce décompte, le Président sortant a récolté 57% des suffrages, alors que son rival n'en dispose que de 40%. Ainsi, Muhammadu Buhari n'aura pas à se présenter pour un second tour. Le principal parti d'opposition du Nigeria avait demandé l'arrêt immédiat du décompte des résultats, alors qu'ils continuaient à être annoncés Etat par Etat par l'INEC. «Nous, le Parti populaire démocratique (PDP), demandons l'arrêt immédiat du comptage des résultats […] Nous avons des preuves que les lecteurs électroniques de cartes électorales ont été manipulés pour bénéficier au Congrès de progressistes (APC)», a déclaré Tanimu Turaki, l'un des porte-parole du parti lors d'une conférence de presse. Pour être élu dès le premier tour, le vainqueur doit obtenir, outre la majorité des suffrages exprimés, au moins 25% des voix dans les deux tiers des Etats, auxquels s'ajoute le territoire de la capitale, Abuja. Faute de quoi, un second tour devrait avoir lieu une semaine après la proclamation des résultats du premier. Outre leur Président, les Nigérians étaient appelés à désigner 360 députés et 109 sénateurs. Le Nigeria a voté samedi pour choisir son nouveau Président, mais aussi ses députés et sénateurs. Les candidats à la présidence du pays sont Muhammadu Buhari, du Congrès des progressistes, et l'ancien vice-Président Atiku Abubakar, du Parti démocratique populaire.