Le président Donald Trump a déclaré que le représentant du département du Trésor, David Malpass, était son choix pour diriger la Banque mondiale. D'autres candidats seront probablement nommés à ce poste par les pays membres de la banque. Une décision finale sur un nouveau président sera laissée au conseil d'administration de la banque. Le président Donald Trump a déclaré que le représentant du département du Trésor, David Malpass, était son choix pour diriger la Banque mondiale. Trump a présenté Malpass mercredi en tant que « bonne personne pour assumer ce travail extrêmement important ». Malpass de son côté se dit honoré par la nomination. Selon lui, l'un des principaux objectifs sera de mettre en œuvre les modifications à la banque avec le Secrétaire général du Trésor, Steven Mnuchin, et de veiller à ce que les femmes puissent participer pleinement aux économies en développement. Malpass succédera à Jim Yong Kim, qui est parti en janvier trois ans avant la fin de son mandat. Un personne peu de clairvoyante Pourtant, tout pose question chez M. Malpass : le passé, le présent et le futur. Dans le passé, d'abord, l'ex-chef économiste de Bear Stearns n'a pas fait preuve de beaucoup de clairvoyance. Dans une tribune publiée à l'été 2007, il invitait à ne pas paniquer à propos de la bulle immobilière, alors que celle-ci allait provoquer la faillite de la banque d'affaires quelques mois plus tard. Nouvelle erreur d'appréciation lorsque, en 2010, il estimait que les injections de liquidités de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour sauver l'économie mondiale allaient provoquer une inflation insupportable. Dès 2011, il réclamait un relèvement vigoureux des taux d'intérêt américains pour faire remonter le dollar à tout prix. Non seulement les prix sont restés sages, mais l'intervention de la Fed a permis à l'économie américaine de connaître l'une de ses plus longues périodes de croissance, dont Donald Trump profite encore. Pour une libéralisation accrue de l'économie Le présent, ensuite. M. Malpass est l'un des tenants du credo actuel de la Maison Blanche, « l'Amérique d'abord ». Il a multiplié les déclarations contre ce multilatéralisme qui, à ses yeux, empiète sur les souverainetés nationales et nuit à la puissance des Etats-Unis. Il présente comme son principal fait d'armes le fait d'avoir joué un rôle décisif dans la récente augmentation de capital de la Banque mondiale. Sans préciser que le soutien de Washington avait une contrepartie qui servait avant tout les intérêts américains. Alors que Donald Trump cherchait à s'assurer un succès diplomatique avec Pyongyang, il avait obtenu la promesse que la Banque mondiale participerait au financement de la reconstruction de la Corée du Nord.