L'Association Marocaine des Intolérants et Allergiques aux Gluten « AMIAG » organise le samedi 21 avril à partir de 14h à l'Université Mohamed VI de Casablanca, la 5ème Journée nationale de la Maladie Cœliaque ou intolérance au gluten. Cette manifestation commémore par la même occasion la journée mondiale de la Maladie Cœliaque. Dans un communiqué parvenu à PanoraPost, l'AMIAG y déclare vouloir faire de cette journée une rencontre d'information et de sensibilisation pour cette affection et que ce rendez-vous soit aussi un espace d'information et d'échanges entre malades et médecins ainsi que les professionnels de santé concernés. L'association présidée par la pharmacienne Maria Chentouf veut faire écho de cette journée afin de sensibiliser plusieurs personnes notamment à une idée reçue selon laquelle, elle surviendrait dans l'enfance. Sur ce point, l'AMIAG estime que la maladie cœliaque peut en fait se déclencher à n'importe quel moment de la vie, d'autant plus qu'elle reste assez souvent sous une forme cachée pendant une longue période. Pour rappel, la maladie cœliaque est l'une des intolérances les plus répandues au monde. Pour le cas du Maroc, elle toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain a révélé l'AMIAG. A ce titre, une étude faite en 1999 a montré que 5,6 % des sahraouis en étaient atteints, soit le plus haut taux connu au Monde. Elle concerne par ailleurs deux fois plus les femmes que les hommes. Pour l'AMIAG, la maladie cœliaque se caractérise par une intolérance aux glutens et protéines assimilées contenus dans de nombreuses céréales (blé, seigle, orge, épeautre). D'ailleurs, les manifestations et les symptômes sont très divers. Cette pathologie provoque une destruction des parois (villosités) de l'intestin grêle et s'en suit une malabsorption de nutriments et des carences alimentaires diverses plus particulièrement du fer, du calcium et d'acide folique. Et également, de nombreuses autres manifestations : diarrhée ou parfois constipation, perte de poids ou obésité paradoxale, arrêt de la croissance ; ou encore ballonnement abdominal, aphtes buccaux, douleurs osseuses et anémie à répétition, et enfin fatigue chronique et troubles de la concentration et de la mémoire. Le seul remède est un régime sans gluten à vie. Un régime strict et à vie Le régime alimentaire sans gluten est la seule base à l'heure actuelle du traitement de la maladie. Si, en théorie, il s'agit d'une des prescriptions médicales les plus simples, son application est contraignante et peut constituer une atteinte à la vie sociale, notamment pour les adolescents. Le gluten est en effet présent non seulement dans toutes les denrées à base de blé, seigle et orge comme le pain et les pâtes, mais aussi dans un nombre très important de produits issus de l'industrie agroalimentaire, en particulier les plats cuisinés, les entremets, certains desserts… De nombreuses denrées sont cependant maintenant disponibles (farines de sarrasin, de millet, de quinoa, de riz, etc.) offrant une alternative alimentaire satisfaisante et sûre pour la bonne santé des malades cœliaques. Au programme de cette journée, Dr Khadija Moussayer Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie et Vice-présidente de l'AMIAG fera deux exposés l'un portant sur la maladie cœliaque et ses différents signes et l'autre sur les complications ostéoarticulaires. D'autres thèmes seront ainsi abordés notamment les complications digestives de la maladie cœliaque, les recommandations pour un régime sans gluten réussi ainsi que les difficultés de son suivi en cas d'association avec un diabète. L'AMIAG rappel dans son communiqué compter près de 500 membres et collabore étroitement avec son homologue française, l'association AFDIAG.