Cela fait presque deux mois que le remaniement gouvernemental traîne en longueur. Fin octobre, le roi Mohammed VI avait limogé trois ministres et un secrétaire d'Etat, en plus du patron de l'Office national de l'eau et de l'électricité, et il avait donné instruction au chef du gouvernement Saadeddine Elotmani de lui soumettre des noms de remplacement. Depuis, rien sous le soleil persistant du Maroc… Aujourd'hui, la scène politique est stabilisée… et apaisée, assagie. De nouveaux responsables ont accédé à la tête de leurs formations, en l'occurrence Nizar Baraka et Saadeddine Elotmani, respectivement à l'Istiqlal et au PJD. Le PAM attend encore, et encore, et se cherche, toujours. Mais de gouvernement, point… Selon une source haut placée au sein de la majorité, qui s'est confiée à notre confrère Mowatine, le chef du gouvernement a bien transmis au palais une liste de noms de responsables ministrables – venus du MP et du PPS – mais il aurait compris que la priorité était ailleurs, en Afrique, avec le Sommet de la Cédéao et l'opacité qui l'a entouré concernant l'adhésion du Maroc. Depuis, le Sommet s'est tenu, et le roi Mohammed VI a reporté, ou annulé, sa visite en Guinée. Le remaniement pourrait donc être imminent, et les choses vont dans le sens du remplacement des ministres limogés par d'autres responsables de leurs partis. Pour rappel, le 24 octobre dernier, il y a presque deux mois jour pour jour, roi Mohammed VI avait limogé Nabil Benabdallah et Houssaine El Ouardi du PPS, respectivement de l'Urbanisme et de la Santé, et aussi Mohamed Hassad et Larbi Bencheikh, du MP, de l'Education et de la Formation professionnelle. Ils avaient démérité pour la ville d'al Hoceima…