Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, a nié, jeudi 23 novembre, l'existence d'une "impasse" dans les consultations sur les postes ministériels vacants. Limogés voici un mois jour pour jour, 4 ministres n'ont toujours pas de remplaçant, hors les intérimaires désignés par décret du chef du gouvernement Saadeddine Elotmani. Ils sont deux ministres PPS (Nabil Benabdallah et Houssaine el Ouardi), et deux du MP (Mohamed Hassad et Larbi Bencheikh), qui doivent donc être remplacés, en principe par des cadres de leurs formations respectives. Si le MP avait vite exprimé son fort souhait de rester au sein de la majorité actuelle, et du gouvernement qui va avec, le PPS a fait durer le suspense en convoquant son Comité central, lequel a dit aussi, et comme un seul homme, son désir de rester au gouvernement. Mais qui pour y aller, au gouvernement, dans une fonction ministérielle qui devient de plus en plus dure à porter et exercer ? Selon un cadre du PPS, « les candidats ne se bousculent pas au portillon, et on y réfléchit à deux fois aujourd'hui avant d'exprimer son souhait d'être candidat au gouvernement ». Et toujours est-il donc que les choses traînent. Il semblerait, aujourd'hui, et alors que le chef de l'Etat le roi Mohammed VI n'est pas au Maroc, que les nominations vont devoir attendre la tenue du congrès du PJD, prévu les 9 et 10 décembre prochains. Mais pour l'instant Mustapha el Khalfi a qualifié d'erronées jeudi 23 novembre, à la sortie du Conseil de gouvernement, « les informations sur l'existence d'une impasse ou d'un blocage dans les consultations menées sur les postes ministériels vacants ». Il a expliqué que ces consultations « se déroulent conformément au contenu du communiqué du Cabinet Royal » Sue dit le « communiqué du Cabinet Royal » ? Que « le Roi a chargé le chef du gouvernement de soumettre des propositions de nomination de nouveaux responsables dans les postes vacants ». On y est toujours. Mais Mustapha el Khalfi a ajouté que les consultations actuelles se limitent aux deux partis politiques concernés à savoir le PPS et le MP, dans un cadre réglementaire et institutionnel, relevant que l'annonce des résultats de ces consultations se fera conformément au cadre constitutionnel régissant cette opération.