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Brexit/Gibraltar/Sebta et Melilla, le Maroc fait (jusque-là) preuve de retenue
Publié dans PanoraPost le 26 - 06 - 2016

Les Britanniques vont sortir de l'UE. Ils l'ont exprimé par référendum le 23 juin. Mais les habitants du Rocher de Gibraltar ont répondu favorablement au maintien au sein de l'Europe, à 96%. L'Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a préconisé une « co-souveraineté » qui, à terme, conduirait à une restitution. Le Maroc pourrait se placer en embuscade…
Que dit l'Espagne ?
« L'Espagne doit dire au Conseil européen que Gibraltar ne peut pas faire partie d'un nouveau cadre de relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Ce doit être un sujet bilatéral, à négocier uniquement entre le Royaume-Uni et l'Espagne » a indiqué José Manuel Garcia-Margallo, qui a proposé une formule permettant au Rocher de continuer d'avoir accès au marché unique : « une co-souveraineté durant un certain temps, puis une restitution de Gibraltar à l'Espagne ».
Pendant cette période transitoire, les habitants de Gibraltar pourraient conserver la nationalité britannique s'ils le souhaitent, et un régime fiscal particulier, a expliqué le ministre.
La presqu'île, arrachée par la Grande-Bretagne à l'Espagne en 1713, est depuis toujours source de tensions entre les deux pays, qui en revendiquent tous deux la souveraineté. L'enclave est d'ailleurs régie par le traité d'Utrecht, qui veut que le territoire soit rétrocédé à l'Espagne à la minute où il cesserait d'être britannique.
Depuis le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni, la frontière terrestre entre Gibraltar et l'Espagne est appelée à devenir une frontière extérieure de l'Europe. Dès lors, les (nombreux) conflits Espagne-Gibraltar deviendraient bilatéraux et ne bénéficieraient plus de la neutralité bienveillante et modératrice de Bruxelles.
Que dit le Maroc ?
Mais Gibraltar est une question régionale que le Maroc lie au sort des deux villes occupées, Sebta et Melilla. Rabat a toujours défendu l'idée qu'il réclamerait la restitution de ces deux villes à l'Espagne dès lors que l'Espagne demanderait celle de Gibraltar à la Grande-Bretagne. C''est aujourd'hui chose fait. Que fera le Maroc ?
Contactée par PanoraPost, une source officielle au ministère des Affaires étrangères a répondu à cette question sous couvert d'anonymat, au vu de la sensibilité de la question que « la question se pose à la veille d'élections cruciales en Espagne, qui vit une situation de crise politique. Le Parti Populaire a été très correct avec le Maroc, et notre objectif n'est pas de le gêner en cette période ».
Fort bien, mais que fera Rabat au lendemain du scrutin ? « La question de Sebta et Melilla est celle du principe, de la dignité et surtout de la souveraineté. Mais à côté de ces points, il y a aussi celui de la gestion de la complexité… Le Maroc a toujours considéré ces deux villes comme marocaines, mais elles sont occupées depuis plus de 4 siècles, avec des populations sur les territoires. Or, si Madrid demande une co-souveraineté, comme moyen d'aller ensuite vers une souveraineté totale, nous sommes en droit de demander la même chose. Mais, encore une fois, nous ne voulons pas embarrasser le Parti populaire ».
Que disent les habitants de Gibraltar ?
Après une sourde colère des Gibraltariens suite au vote en faveur du Brexit, le Rocher craint à juste titre une résurgence des appétits espagnols, et montre une certaine panique à voir la frontière fermée avec l'Espagne. Qu'en sera-t-il de la « libre circulation de biens, des personnes, des services et des marchandises » entre l'Espagne et Gibraltar, dont l'unique frontière terrestre débouche sur la ville andalouse de La Linea de la Concepcion ?
Les habitants et dirigeants de Gibraltar ont raison de nourrir une inquiétude, après avoir entendu Garcia-Margallo affirmer que « le jour où le drapeau espagnol sera hissé à Gibraltar se rapproche »…. Depuis des décennies, Madrid tente de négocier avec les autorités locales cette « co-souveraineté » concernant en particulier les eaux territoriales et le droit de pêche, des sujets conflictuels, ainsi que la gestion de l'aéroport ou la sécurité.
Or, lors d'un référendum organisé en 2002, 98,48 % des Gibraltariens avaient refusé cette idée de Madrid. Ce refus massif est plus que jamais d'actualité, comme vient de le rappeler le ministre en chef Fabian Picardo : « Gibraltar ne sera jamais espagnol, ni en partie ni dans sa totalité ».
Jusque-là, c'était Bruxelles qui tempérait les ardeurs de l'Espagne. Ce n'est plus le cas. Et le Maroc se tient toujours en embuscade. Une fois l'émotion liée au Brexit retombée, la raison reprendra le dessus, et les exigences et négociations du Maroc réapparaîtront.


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