Quelque 345 personnes ont été interpelées, le week-end passé, lors des manifestations organisées en France à l'initiative des «Gilets jaunes», dont 281 ont été placées en garde à vue, selon des chiffres communiqués lundi au journal «Le Monde» par le ministère français de l'intérieur. Le quotidien rappelle, dans ce cadre, que les manifestations de samedi dernier, qui ont réuni près de 50.000 manifestants, ont donné lieu à un certain nombre de débordements, notamment une intrusion à l'aide d'un engin de chantier au sein des locaux du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, à Paris. La capitale parisienne a été également le théâtre de plusieurs incendies, dont une péniche et quelques véhicules près des Champs-Elysées et sur le boulevard Saint-Germain. → Lire aussi : France : une grève dominicale des Gilets jaunes 100% féminine Parmi les autres événements majeurs du 5 janvier, une caserne de gendarmerie a été attaquée aussi à Dijon par une trentaine de «Gilets jaunes». Les manifestants, rapporte «Le Monde», ont dégradé le grillage avant de pénétrer à l'intérieur. Ils ont ensuite lancé des panneaux de signalisation et divers projectiles. Une barre de fer a alors atteint un gendarme à la tête, qui a perdu plusieurs dents. Plusieurs syndicats de police ont vivement réagi, samedi, à la suite des débordements. Le syndicat Alliance, influent chez les gardiens de la paix, a réclamé la création d'«un fichier des individus violents lors des manifestations». Ceux-ci seraient ensuite interdits dans les cortèges, «sur le modèle des interdits de stade». Une mesure qui ne fait toutefois pas l'unanimité. Par ailleurs, un ancien boxeur professionnel filmé en train de frapper des gendarmes mobile samedi à Paris, a été placé lundi en garde à vue Christophe Dettinger, 37 ans, dont les chaines Tv d'information en continu ont diffusé les images en boucle en train de malmener un gendarme, était muni de gants « coqués », c'est-à-dire renforcés avec du plomb, a précisé une source policière à France 2.