Le rideau a été levé vendredi soir à l'espace Monde de »Dar Souiri » à Essaouira, sur la 4è édition du »Festival Jazz sous l'Arganier », avec la programmation de deux spectacles de haute facture, soigneusement conçus pour mettre en avant les nouvelles sonorités du Jazz »Made in Morroco », tout en célébrant en grande pompe l'Afrique dans toute sa splendeur. Dans une ambiance festive et bon enfant, les férus des sonorités les plus originales et authentiques parmi les souiris et les hôtes de la cité des alizés ont été conviés, le temps d'une belle soirée chaleureuse et conviviale, à renouer avec cette musique, certes, universelle et magique. La séance d'ouverture de cette nouvelle édition, de deux jours, a été rehaussée par la présence notamment de M. André Azoulay, président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador et Conseiller de Sa Majesté le Roi, ainsi que par d'autres personnalités. Sous une salve d'ovations du public présent, un Quintet orchestré par le jeune et talentueux guitariste Taha El Himdi, a été invité sur scène, le temps d'envoûter le public, en jouant à la manière des grands maîtres, aux côtés de Khalil Bensouda à la Basse, Salim Akki à la Batterie, Arman au Piano, et Michael Sleem à la Trompette, une série de morceaux de son propre répertoire musical 100% marocain. Près d'une heure durant, le public présent et les musiciens sur scène, dans une symbiose inouïe, ont pu honorer le Jazz »made in Morroco », et célébré la musique en tant que langage universel transcendant, en toute aisance, les frontières pour s'adresser à l'humanité toute entière. Par la suite, les festivaliers ont eu droit à un autre spectacle féérique et de haute facture : Une aventure au coeur de l'Afro Jazz, signée »Aly Keita Trio », le temps de pouvoir apprécier tout un répertoire inédit de la musique Afro Jazz avec, cette fois-ci, Aly Keita, le grand maestro du Balafon, Childo Thomas à la Basse, et Marcel Van Cleef à la Batterie. Par la même occasion, le musicien hors-pair, Aly Keita, manipulant majestueusement le »Kalimba » (instrument de musique d'origine subsaharienne), a offert une chanson en l'honneur de tous les enfants du monde. Quant à la dernière soirée programmée samedi 29 décembre, elle offrira l'occasion aux aficionados du Jazz d'apprécier une prestation musicale toute exceptionnelle, autour du Blues et des rythmes afro-marocains, avec Corey Harris à la Guitare, et Amine El Bliha à la Percussion. →Lire aussi: Festival Cheikh Zayed du Patrimoine: Le pavillon marocain reflète toute la profondeur civilisationnelle du Royaume Et pour clore en beauté cette nouvelle édition, c'est le groupe »Magic Spirit Trio » qui enchantera le public, en puisant dans le répertoire musical de Mogador Gnaoua Jazz, avec Majid Bekkas au Guembri/Luth, Goran Kajfes à la Trompette, et Stefan Pasborg à la Batterie. Avec cette programmation riche et soigneusement confectionnée, la cité des alizés tient, comme à l'accoutumée, toutes ses promesses d'être, sans conteste, un haut lieu d'humanisme et d'universalité, où tout le monde se côtoie et se rencontre dans la convivialité et la fraternité les plus assurées. Cette nouvelle édition du Festival »Jazz sous l'Arganier », à l'instar des précédentes éditions, vient conforter la position stratégique ainsi que l'image de marque d'Essaouira comme destination incontournable des arts et de la culture et un espace de promotion de toutes les musiques du monde. Le président du bureau exécutif de l'Association Essaouira-Mogador, Tarik Ottmani, a relevé que »Essaouira-Mogador, connue pour assurer refuge à tous les genres de musique, accueille le jazz et ses admirateurs, depuis quatre ans. Après la musique gnaouie et son grand festival d'Essaouira, qui traverse les frontières, le Printemps Musical des Alizés et le Festival des Andalousies Atlantiques, c'est au tour du Jazz, dans toute sa diversité et sa relation avec l'Afrique ». Et d'ajouter que pour ses quatre ans, le »Jazz sous l'Arganier » accueille l'Afrique dans toute sa splendeur, une occasion pour les férus de ce style musical de voir se côtoyer de grandes figures du Jazz, venus des USA, de Russie, du Danemark, des Pays Bas, du Mali, du Mozambique et du Maroc, notant que la cité des alizés est engagée pour offrir le temps de ce festival, un périple au coeur de l'histoire du Jazz. »L'Association Essaouira-Mogador garde son cap et ses fondamentaux, en mettant toujours en avant les jazzmen et les jazz-women du monde », a fait savoir M. Ottmani, rappelant que l'événement a mis un point d'honneur en célébrant les artistes marocains et les jeunes talents, et ce depuis la première édition lancée en 2015. Le directeur artistique du Festival, Majid Bekkas, a indiqué que cet événement est l'occasion de perpétuer une tradition, celle de rendre hommage aux Jazzmen marocains, se félicitant de la diversité de la programmation de cette nouvelle édition. Et de poursuivre que toute l'ambition est de voir ce Festival grandir d'année en année. C'est dire que ce rendez-vous annuel offre, lors de chaque édition, l'occasion de mettre en valeur les nouvelles sonorités d'un Jazz «made in Morocco» fusionnant, avec l'apport d'instrumentalistes venus d'ailleurs, les rythmes de la musique du monde et l'expérimentation des thèmes librement mélodiques du Jazz.