La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a plaidé, mardi à Rabat, pour la mise en place d'une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la violence faite aux femmes. S'exprimant lors de la clôture de la 16ème campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes lancée le 26 novembre dernier, Hakkaoui a indiqué que son département est en cours de finaliser cette stratégie, en associant tous les départements gouvernementaux, les acteurs territoriaux et la société civile. « La loi, à elle seule, ne peut suffire pour relever les défis en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes, réaliser une protection suffisante et prendre en charge les victimes », a souligné la ministre, appelant à la mobilisation de l'ensemble des acteurs et à l'intensification des efforts des institutions concernées. Dans ce sens, la ministre a mis en avant les réformes institutionnelles et législatives en matière de lutte contre la violence faite aux femmes, citant notamment l'entrée en vigueur de la loi 103.13, considérée comme l'un des plus importants textes renforçant l'arsenal juridique national dans le domaine de l'égalité des sexes, aux côtés de la Moudawana. → Lire aussi : Lancement à Rabat de la 16ème campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes Hakkaoui a, également, relevé que cette campagne demeure une étape importante pour immuniser les acquis réalisés et rejeter toute sorte de violence et de discrimination. Pour sa part, le président du conseil communal de Rabat, Mohamed Seddiki, a rappelé que cette campagne nationale est une occasion de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration de Rabat sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes dans les espaces publics. Il a considéré que la violence à l'égard des femmes dans les lieux publics constitue une violation flagrante des droits de l'Homme, ajoutant que le Royaume a toujours adhéré aux principes des droits des femmes dans le cadre d'une approche « démocratique, intégrée et transparente ». Initiée dans l'objectif de réduire les différentes formes de violence exercées à l'égard des femmes et des filles dans les espaces publics, renforcer le sentiment de sécurité chez les femmes et faciliter leur mobilité au sein de la ville, cette campagne nationale demeure une occasion pour approfondir le débat sur le phénomène de la violence faite aux femmes et d'élaborer des propositions et des plans d'action régionaux pour aboutir à un espace public sans violence. Le programme de cette campagne a porté sur la diffusion de spots TV et radios, l'organisation de conférences nationales et régionales, entre autres activités.