La 15-ème campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes a été lancée, vendredi, et se poursuivra jusqu'au 20 décembre, sous le thème « Tous contre la violence, dénoncez-la« . Intervenant lors d'une rencontre organisée à cette occasion, la ministre de de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui a indiqué que cette campagne se distingue cette année par la participation des conseils élus pour la première fois, en plus des sociétés de transport qui contribuent à travers l'affichage sur les bus, l'encadrement du personnel et le port de badges. Appelant, dans ce sens, l'ensemble des acteurs à adhérer au chantier de lutte contre la violence faite aux femmes, Mme Hakkaoui a souligné que la lutte contre ce fléau ne peut pas être menée selon une approche sectorielle, mais nécessite une cohésion entre toutes les initiatives gouvernementales et civiles et l'intensification des efforts des institutions concernées pour préserver la sûreté publique. La ministre a également rappelé que cette campagne constitue une occasion pour sensibiliser, encadrer et engager le dialogue à propos de la question de la violence à l'égard des femmes, pour diversifier les moyens d'encadrement et pour associer de nouveaux acteurs dans la lutte contre la violence, notant que les chiffres révélés par le rapport national de l'Observatoire national de violence à l'égard des femmes démontrent que la violence faite aux femmes dans les espaces publics a augmenté de 66,9% en 2015 à 73,5% en 2016. De son côté le président de la région Rabat-Salé-Kenitra, Abdessamad Sekkal a relevé que la violence est fortement présente dans les espaces public et privé, à travers les comportements et la langue, notant que la violence devient plus dangereuse lorsqu'elle touche les catégories vulnérables. La lutte contre ce phénomène passe essentiellement par l'éducation et la loi, a-t-il souligné, appelant à déployer plus d'efforts dans le domaine de l'éducation et à concilier entre éducation et enseignement au niveau des écoles. L'application rigoureuse de la loi est, également, de nature à limiter la propagation de la violence à l'égard des femmes, a-t-il soutenu, considérant qu'en plus de l'adoption d'une loi contre la violence à l'égard des femmes, il faut expliquer le texte et en informer toutes les catégories, tout en veillant à sa mise en œuvre. Initiée dans l'objectif d'approfondir le débat sur le phénomène de la violence faite aux femmes et d'élaborer des propositions et des plans d'action régionaux pour aboutir à un espace public sans violence, cette campagne nationale comprend la diffusion de spots publicitaires, via la télévision et la radio et l'organisation de colloques nationaux et régionaux, ainsi que d'autres activités.