Les premiers éléments de l'enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur le réseau de trafic international de drogue, démantelé jeudi, ont démontré l'existence de ramifications régionales de ce réseau dans les camps de Tindouf et le Nord du Mali, de même qu'ils ont permis d'établir des liens avérés de ses membres avec des responsables du « Polisario » et leur collusion avec des activités terroristes, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ces investigations ont prouvé que le propriétaire de la drogue saisie, originaire du Nord du Mali, a passé un accord avec l'un des trafiquants connu dans les camps de Tindouf sous le nom de « Robio » en vue de garantir l'opération de transport et d'acheminement de la drogue au Mali en contrepartie d'une importante somme d'argent, précise vendredi la DGSN dans un communiqué. Le dénommé Robio a mobilisé tous les moyens logistiques pour la réussite de cette opération, dont il a confié l'exécution à un groupe de personnes originaires de Tindouf, en l'occurrence un chauffeur, un guide et des transporteurs, parmi lesquels figure le fils du soi-disant « ministre du développement » de la fantomatique « RASD » et ancien wali du soi-disant camp d'Es-Smara, souligne la même source, ajoutant que le dénommé « Robio » est connu pour ses activités dans les domaines du crime organisé transfrontalier et est soupçonné d'implication dans des actes terroristes dont le rapt de trois Européens dans le camp de Rabouni près de Tindouf . Ces investigations s'inscrivent dans le cadre de l'enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, après la saisie, jeudi dans le sud-est de Boujdour, de 500 kg de chira sur quatre personnes agissant dans le cadre d'un réseau criminel international de trafic de drogue, selon le communiqué.