La première édition du Forum africain des énergies renouvelables « Forum Afer 2016 », mobilise une centaine d'intervenants, tous acteurs des énergies renouvelables, en Afrique, mais aussi ailleurs. Experts, responsables gouvernementaux, acteurs économiques et sociaux, se sont donné rendez-vous à Marrakech pour discuter de l'importance des énergies renouvelables dans le développement du continent africain. Ainsi, lors de cette première édition le Royaume ainsi que la Guinée équatoriale ont pu échanger leurs expériences en matière d'énergies renouvelables. Le Maroc a investi son désert et a mis le cap sur une énergie presque inépuisable et surtout renouvelable : le solaire. Deux projets de grande envergure ont vu le jour à Ouarzazate : Noor I et Noor II. « Noor-1 aura une capacité de production de 160 mégawatts. Il s'agit de la plus grande capacité jamais développée dans le monde », explique l'Agence marocaine de l'énergie solaire, Masen. « Le Royaume a fait un choix volontariste dans le domaine de l'énergies à travers le développement des énergies renouvelables et l'adoption d'une stratégie de développement de l'économie verte. Le pays ambitionne de porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42 % en 2020 à 52 % en 2030 », nous déclare le président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury. En ce qui concerne l'expérience Guinéenne, le pays bénéficie de conditions climatiques très favorables qui lui confèrent d'importantes ressources énergétiques renouvelables. De nouveaux projets ont vu le jour. Par exemple, dans le Río Muni, l'offre s'est améliorée depuis la mise en service en 2012 de la centrale hydroélectrique de Djibloho, sur le fleuve Wele. Construite par la société chinoise Sinohydro à proximité d'Evinayong, cette unité dispose d'une capacité de 120 MW. Avec ses quatre turbines de 30 MW chacune, elle couvre à elle seule une grande partie des besoins en électricité de la partie continentale du pays, qui, dans le même temps, a été maillée de lignes à haute tension. Egalement présent lors de cette première édition, le Commissaire du Département des Infrastructures et du Développement Durable, Hassan Adoum Bakhit a rappelé que l'Afrique Centrale, qui présente un taux d'électrification de 13%, présente pourtant un potentiel hydroélectrique de 640 GW par an, soit le plus élevé d'Afrique. Notons que la seconde édition de ce Forum aura lieu en Mai 2017 au Congo-Brazzaville.