Le Premier ministre bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a présenté sa démission au président José Mario Vaz, rapporte la presse locale. M. Embalo, âgé de 46 ans, n'a pas précisé les raisons de sa démission, déposée vendredi soir, mais a seulement indiqué que c'est la deuxième fois qu'il demande au chef de l'Etat de le libérer de ses charges. « Je suis très reconnaissant envers le président de la République, les membres du gouvernement, avec qui j'ai travaillé pendant 15 mois », a affirmé Umaro Sissoco Embalo. La démission de M. Embalo intervient à quelques jours de la fin de l'ultimatum de 30 jours lancé par le dernier sommet de la CEDEAO qui a menacé de sanction les membres de la classe politique bissau-guinéenne qui refuseraient d'appliquer l'accord adopté à Conakry, sous sa supervision, pour sortir le pays de l'impasse. Cet ultimatum, qui expire le 16 courant, prévoit la nomination d'un Premier ministre de consensus et la formation d'un gouvernement inclusif. La crise politique en Guinée-Bissau a pour origine le limogeage, en 2015, par le président Vaz du gouvernement du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, majoritaire) issu des élections tenues un an plus tôt. Depuis lors, aucun gouvernement formé à l'initiative du président n'a été reconnu par quatre des cinq partis, représentés au Parlement.