Le secrétariat d'Etat chargé de l'Eau s'emploie à parachever les travaux de construction de quatre grands barrages d'une capacité de près d'un milliard de m3, qui permettront de garantir la sécurité hydrique au niveau du bassin hydraulique du Loukkos, a affirmé, mardi à Al Hoceima, la secrétaire d'Etat chargée de l'Eau, Charafat Afailal. Mme Afailal, qui s'exprimait lors du Conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL) au titre de 2017, a précisé qu'il s'agit des barrages de Ghiss, Martil, Dar Khrofa et de Kharroub, en plus du barrage de Moulay Bouchta dont les travaux de réalisation sont déjà achevés. Ces infrastructures importances permettront de mobiliser des ressources en eau supplémentaires pour satisfaire les besoins en eau potable de la région, à moyen et long termes, et d'irriguer plus de 22.000 hectares, a-t-elle souligné, ajoutant qu'il a été aussi procédé à la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer, afin d'approvisionner en eau potable la ville d'Al Hoceima et les centres avoisinants, et ce à moyen terme. S'agissant de la protection contre les inondations, Mme Afailal a assuré que son département et l'ABHL ont procédé à la réalisation de nombreux projets portant sur l'aménagement des oueds au niveau de toutes les préfectures et les provinces de la région, précisant qu'au niveau de la province d'Al Hoceima, un budget de l'ordre de 95 millions de dirhams (MDH) a été réservé dans le cadre du programme « Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit » à la protection contre les inondations au niveau de 14 points menacés, en plus du lancement d'un programme complémentaire qui englobe les centres de Bni Boufrah et de Tamassint pour un montant de 15 MDH. A l'instar des autres régions du Royaume, le bassin du Loukkos a enregistré un grand déficit pluviométrique au cours des dernières années par rapport au taux annuel, ce qui a eu un impact négatif sur les retenues des barrages, a indiqué Mme Afailal, se référant, dans ce sens, au manque qu'a connu la région en matière d'alimentation en eau potable, particulièrement au niveau des villes de Tétouan et d'Al Hoceima. Afin d'atténuer les conséquences de ce déficit enregistré, la Secrétaire d'Etat a fait savoir que plusieurs mesures urgentes et proactives ont été prises pour garantir un approvisionnement en eau potable, citant à titre d'exemple l'exploitation précoce des retenues du barrage de Martil depuis le début de 2016 tout en poursuivant ses travaux, et la connexion du système d'alimentation en eau portable de la ville de Tétouan et de sa zone côtière avec le barrage Tanger Med pour attirer des débits supplémentaires estimés 500 l/s. A cela s'ajoutent, a-t-elle poursuivi, la réalisation d'une station de traitement des eaux à l'étanchéité du barrage de Martil, la réutilisation des eaux usées épurées et l'exploitation de plusieurs puits pour l'arrosage des espaces verts de la zone de Tamuda Bay. Au niveau de la province d'Al Hoceima et des centres avoisinants, elle a évoqué la réalisation d'une station de pompage au barrage de Mohamed Ben Abdelkrim Al-Khattabi, et l'amélioration du rendement du réseau de distribution en réduisant le taux de fuite, ce qui a permis l'économie d'environ 60 l/s, ainsi que l'exploitation optimale des eaux souterraines via l'aménagement de plusieurs forages et la réalisation d'autres, où le débit global pour alimenter la ville d'Al Hoceima a atteint 300 l/s au cours de cette année. Par ailleurs, Mme Afailal a affirmé que le gouvernement se penche actuellement sur l'élaboration d'un programme portant une série de mesures urgentes et d'autres à moyen et long termes, pour garantir un approvisionnement constant en eau potable et de l'irrigation, dans le cadre d'une approche participative impliquant l'ensemble des secteurs et des établissements concernés.