Avancement de 10.393 fonctionnaires de police au titre de l'exercice 2024    Côte d'Ivoire: Alassane Ouattara annonce la rétrocession en janvier de la base de l'armée française à Abidjan    Le 1er Rajab de l'an 1446 correspondra au jeudi 02 janvier 2025    USA: Au moins dix morts dans une attaque à la voiture bélier à la Nouvelle-Orléans    FC Barcelone: Dani Olmo et Pau Victor retirés de la liste des joueurs inscrits en Liga    Facultés de médecine: le nombre de places pédagogiques affiche une hausse de 88% en 2024    Températures prévues pour le jeudi 2 janvier 2025    Signature de 18 conventions avec des investisseurs privés pour la création de résidences universitaires    Crédit Agricole: Une émission obligataire subordonnée par placement privé bouclée    Bourse de Casablanca en 2024 : Une prestation de haut vol    Maroc: Les trois fiertés sportives de l'an 2024 !    La Mauritanie et le Sénégal lancent la production de gaz dans leur gisement commun    Rétrospective 2024 : L'An des Grands Tournants    Supercoupe d'Espagne: Real, Barça, Bilbao et Majorque à Jeddah en Arabie Saoudite à partir du 8 janvier    Migration : Des femmes victimes de harcèlement sexuel entre Agadir et Dakhla (ONG)    Maroc : Des manifestations en soutien à la Palestine pour le Nouvel An    2025 Morocco public and religious holidays: Complete list    Augmentation des prix du tabac : Nouveaux tarifs à partir de Janvier 2025    Rail : Concours architectural pour les gares prévues dans la région de Marrakech-Safi    Sahara : Bilan d'un tournant diplomatique majeur en 2024 et perspectives pour 2025    Facultés de médecine: le nombre de places pédagogiques affiche une hausse de 88% en 2024    Kayode Olanrewaju, ancienne gloire des Aigles Verts : «Nous devons tirer des enseignements du modèle marocain»    Real Madrid : Brahim Diaz dévoile ses aspirations pour l'année 2025    Ayoub El Kaabi termine meilleur buteur africain de l'année 2024    2025, une année palpitante à venir pour le football africain    Baitas prône une politique criminelle visionnaire pour les défis carcéraux    La Mauritanie à l'épreuve d'une neutralité faite pour ne pas durer    Maroc : vers une nouvelle hausse du prix du gaz    Etats-Unis : au moins dix morts et 30 blessés, percutés par un véhicule    Le temps qu'il fera ce mercredi 1er janvier 2025    10 393 policiers bénéficient d'une promotion au titre de l'exercice budgétaire 2024    Campagne nationale de dépistage et correction auditifs au profit de détenus    Le système de missiles de défense "Barak-MX" à longue portée... renforce le contrôle du Maroc sur son espace aérien et la protection de sa sécurité nationale    Nouvel An : Voici les jours fériés prévus en 2025    Nouvel An: SM le Roi échange des messages de félicitations avec des Chefs d'Etat et de gouvernement de pays frères et amis    La Bourse de Casablanca clôture en hausse    Le Général de Corps d'Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud reçoit le Conseiller de SA l'Emir du Qatar aux affaires de défense    Guerguerat : mise en échec d'une tentative de trafic de 3,5 tonnes de drogue    Maroc : Le déficit commercial augmente de 6,5% (Office des changes)    Maroc : Une croissance économique de 4,3% au T3-2024 (HCP)    Le Festival du livre africain de Marrakech revient pour sa 3e édition    Classement : les Marocains parmi les Africains les plus influents de 2024    La 30ème édition du SIEL du 17 au 27 avril 2025 à Rabat    2024 : Avancée historique    Plus de 50 000 artisans formés entre 2022 et 2024, selon Lahcen Saadi    En 2024, la culture et l'art ont tenu leurs promesses    Le 30è SIEL du 17 au 27 avril 2025 à Rabat    Décès du chanteur populaire égyptien Ahmed Adawiya    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Afflux dans les agences bancaires pour bénéficier de la défiscalisation
Publié dans Maroc Diplomatique le 30 - 12 - 2024

L'ultimatum approche à grands pas. À partir du 1er janvier, les contribuables marocains qui n'auront pas régularisé leur situation fiscale risquent de se retrouver dans une situation délicate, exposés à des sanctions sévères pour fraude fiscale. Une dernière occasion pour les contribuables de déclarer volontairement leurs avoirs non déclarés, moyennant une contribution de 5%, et d'échapper ainsi à des contrôles fiscaux futurs.
Le dernier week-end de décembre a vu une affluence spectaculaire dans les agences bancaires de Casablanca, notamment dans les quartiers huppés de Maârif et d'Anfa. Des files d'attente interminables se sont formées devant les guichets, témoignant d'une agitation peu ordinaire dans les institutions financières marocaines. La cause de cet afflux ? La fin imminente d'un dispositif exceptionnel de régularisation fiscale, qui a attiré un large éventail de contribuables, allant des promoteurs immobiliers aux influenceurs internet, en passant par les entrepreneurs de secteurs divers, principalement ceux liés à la construction et aux affaires immobilières.
Les bureaux des banques et les guichets du fisc sont restés ouverts tout au long du week-end, offrant une dernière occasion à ceux qui souhaitaient régulariser leur situation fiscale avant que la date butoir ne survienne, mercredi 31 décembre. Ce programme, lancé par la Direction générale des impôts, permet aux citoyens de corriger volontairement leur statut fiscal en contrepartie d'une contribution de 5% sur les actifs déclarés. Une fois le règlement effectué, les contribuables bénéficient de l'exonération de tout contrôle fiscal ultérieur, une perspective qui attire un grand nombre de personnes, désireuses de mettre fin à des années de pratiques fiscales douteuses.
L'ampleur du phénomène est impressionnante. Nombre de personnes ont fait parvenir des montants colossaux en espèces dans les banques. Certains déposants ont ainsi versé des sommes s'élevant de 300 000 à plus d'1,5 million de dirhams marocains, dans le but de se conformer aux nouvelles exigences fiscales. Une part importante de ces fonds provient de secteurs longtemps restés dans l'ombre, notamment de l'immobilier, où les pratiques de transactions informelles et non déclarées (« nawar ») étaient monnaie courante. La possibilité d'échapper à d'éventuels contrôles et d'éviter les lourdes sanctions futures a convaincu nombre d'entrepreneurs à régulariser, quitte à se plier à un processus qu'ils considèrent parfois avec méfiance.
Lire aussi : Lutte contre la fraude fiscale : Le fisc intensifie ses efforts pour contrer l'évasion
Pour accéder à ce programme, les participants devaient remplir une déclaration détaillée, comportant des informations personnelles, mais également des données relatives à leurs actifs, leurs prêts et leurs transactions financières. L'ouverture d'un compte bancaire était parfois nécessaire pour ceux qui n'avaient pas encore de relation formelle avec les institutions financières. Après cette inscription, une preuve de dépôt et de participation leur était remise, officialisant leur entrée dans le dispositif.
Cependant, malgré la promesse de confidentialité émise par la Direction générale des impôts, la peur d'une divulgation des données personnelles demeure omniprésente. Le fisc marocain a insisté sur le fait que les informations collectées ne seraient pas transmises aux autres autorités, garantissant ainsi l'anonymat des participants. Pourtant, une partie significative de ces derniers reste sceptique. De nombreux entrepreneurs, notamment ceux ayant recours à des paiements non déclarés ou ayant des irrégularités comptables, redoutent d'être rattrapés par le fisc dans un avenir proche.
Cette crainte d'une « chasse aux sorcières » se fonde sur l'historique des audits fiscaux au Maroc, souvent perçus comme une procédure lourde et intrusive. Pour certains, la peur est d'autant plus grande qu'ils ont pris part à des flux d'argent suspects entre comptes personnels et professionnels, voire à des transactions occultes. Le dispositif de régularisation semble pourtant offrir une porte de sortie, car il promet, une fois la contribution de 5% payée, la garantie d'une tranquillité fiscale pour les années à venir.
Une échéance redoutée
L'échéance du programme approche à grands pas, et l'intérêt des contribuables semble être en forte hausse à l'approche de la date limite. En effet, ceux qui hésitaient encore à s'engager dans ce processus de régularisation se sont finalement décidés, poussés par la peur de futures sanctions fiscales. Les risques encourus pour ceux qui ne se conformeraient pas à cette dernière chance sont multiples et peuvent s'avérer catastrophiques : amendes colossales, redressements fiscaux, voire poursuites judiciaires pour fraude fiscale. Les autorités fiscales n'ont cessé d'alerter sur les conséquences graves pour les personnes n'ayant pas régularisé leur situation à la fin du programme, ce qui a sans doute joué un rôle décisif dans la prise de décision de nombreux participants.
Le processus de régularisation offre une occasion unique, certes, mais elle est également un défi pour ceux qui ont longtemps ignoré ou contourné les règles fiscales en vigueur. L'objectif des autorités n'est pas uniquement de récolter des fonds, mais également de mettre fin à l'opacité de certains secteurs économiques et de renforcer l'assiette fiscale du pays. Cependant, la mise en œuvre de cette démarche semble soulever plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. La crainte d'être pris dans un filet fiscal de plus en plus serré, couplée à l'angoisse d'être la cible de futures enquêtes approfondies, fait que la régularisation reste un sujet sensible et controversé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.