Ce vendredi 20 décembre, la deuxième édition des Assises Nationales sur la Régionalisation avancée s'est ouverte à Tanger dans une ambiance marquée par des initiatives ambitieuses et des engagements concrets. Cet événement, symbole de l'engagement renouvelé du Royaume envers un modèle de gouvernance décentralisée, a été ponctué par la signature de plusieurs conventions-cadres stratégiques. Ces accords, portant sur des domaines essentiels tels que l'investissement, la gestion des ressources hydriques, la mobilité durable et la protection de l'environnement, visent à consolider les fondations d'un Maroc moderne, inclusif et résilient. La première convention-cadre, portant sur l'accélération de l'opérationnalisation de la régionalisation avancée, réunit plusieurs acteurs de premier plan. Parmi les signataires figurent Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, Nadia Fettah, ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, ainsi que d'autres membres du gouvernement tels que Fatima-Zahra El Mansouri et Ahmed El Bouari. Ce partenariat ambitieux vise à définir des mesures pratiques pour finaliser le chantier initié par le cadre d'orientation de 2019. En dotant les régions de mécanismes opérationnels adaptés, cette initiative constitue une étape cruciale pour renforcer l'autonomie des territoires et améliorer l'efficacité de l'action publique. La gestion des ressources hydriques, enjeu vital pour le développement économique et social du pays, a été abordée dans une deuxième convention-cadre. Celle-ci a été paraphée par Abdelouafi Laftit, Nizar Baraka, et Fouzi Lekjaâ, ministre délégué en charge du Budget, aux côtés des présidents des douze régions du Royaume. Ce partenariat se distingue par une approche participative et complémentaire, visant à harmoniser les politiques publiques en matière de gestion de l'eau. Alors que le Maroc est confronté à des pénuries croissantes liées aux changements climatiques, cette convention pose les bases d'une gouvernance partagée et durable des ressources hydriques. Vers un nouveau souffle pour la mobilité urbaine Un autre temps fort de cette journée inaugurale a été la signature d'un accord portant sur le financement du programme d'investissement des contrats de gestion déléguée du transport public urbain et intercommunal par bus. Cette convention, signée par Laftit, Lekjaâ et Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, fixe un cadre ambitieux pour moderniser ce secteur crucial. Doté d'une enveloppe budgétaire de 11 milliards de dirhams pour la période 2025-2029, ce programme vise à rénover la flotte de bus, optimiser les systèmes d'exploitation et améliorer l'expérience des usagers. L'objectif est clair : répondre aux attentes croissantes des citoyens en matière de mobilité tout en garantissant la durabilité financière du secteur. La gestion des déchets ménagers et assimilés a également fait l'objet d'une attention particulière lors de ces assises. Une convention spécifique, couvrant la période 2025-2034, a été signée par Abdelouafi Laftit, Fouzi Lekjaâ et Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, avec les présidents des régions. Ce partenariat ambitionne de renforcer les synergies entre les différents niveaux de gouvernance pour assurer une gestion écologique et efficace des déchets. Il s'agit non seulement de réduire l'impact environnemental mais aussi de créer des opportunités économiques à travers le recyclage et la valorisation des déchets. Ces conventions-cadres, au-delà de leur portée technique, traduisent une volonté politique forte de transformer les régions en vecteurs de développement économique et social. En renforçant les compétences des régions et en créant des cadres de partenariat innovants, le Maroc confirme sa détermination à réaliser une régionalisation avancée véritablement opérationnelle. Toutefois, des défis importants subsistent, notamment en termes de coordination interinstitutionnelle, de financement et de capacités techniques au niveau local. La deuxième édition des Assises Nationales sur la Régionalisation avancée marque ainsi un tournant décisif pour le Royaume. Les engagements pris et les projets lancés révèlent une ambition collective de faire des régions le pilier d'un développement inclusif, durable et adapté aux défis du XXIe siècle. Le succès de cette transformation reposera sur la mobilisation continue de tous les acteurs, qu'ils soient étatiques, régionaux ou locaux. Une chose est certaine : le Maroc est résolument engagé sur la voie d'une gouvernance renouvelée, au service de ses citoyens et de son avenir.