Angola. La BAD appuie la gouvernance économique    Afrique de l'Ouest. Les chaînes de valeur rizicoles se développent    Zoo de Aïn Sebaâ, les tarifs déçoivent    FIFM. Le cinéma en fête à Marrakech    Maroc-Espagne : Selon Ojeda Vila, la coopération académique étroite reflète la solidité relations bilatérales    Justice : Le Royaume s'engage en faveur de l'abolition de la peine de mort    François Louncény Fall : « Le progrès de l'Afrique passe par l'accès aux océans »    RSF dénonce la condamnation du journaliste Hamid El Mahdaoui    Lobbying : Rabat renouvelle sa foi en José Blanco    Innovation : L'inventeur marocain Fouad Faqiri décroche une médaille d'or à Séoul    Industrie : L'indice des prix à la production progresse de 0,2%    Un nouveau satellite pour l'Ethiopie    Moroccan army chief discusses Polisario attack on Mahbes with MINURSO commander    RSF condemns journalist Hamid El Mahdaoui's sentencing    France : Aziza, mère de famille agressée en raison de son voile    Températures prévues pour le samedi 30 novembre 2024    El Jadida : Un trafic de faux billets démantelé à Oulad Ghanem    Drame familial à Tanger : Il tue sa mère    Canada : 1,2 million de résidents temporaires sommés de quitter le pays    Intégration de la taxe sur le ciment au CGI : un changement de cap à suivre de près en 2025    Hajj 1446: la 2è phase du paiement des frais pour les personnes inscrites dans les listes d'attente, du 9 au 13 décembre    Maroc-Qatar 2024 : L'ONMT illumine Doha avec « The Kingdom of Light »    Hakimi, Rahimi et Bounou, en lice pour "The Best" de la FIFA 2024    Classement FIFA: Le Maroc au 14e rang mondial    Football : l'Argentine choisit Tanger pour inaugurer sa première académie en Afrique    Mondial 2026/Zone Europe: Voici les chapeaux pour le tirage au sort des qualifications    Casamouja 2024 : ces jeunes artistes qui font des fresques murales une affirmation culturelle    Casablanca : La douane saisit plus de 1.000 kg de tabac à narguilé    Le Maroc et Grenade déterminés à approfondir leur coopération bilatérale    Prix de l'excellence gouvernementale arabe : Noor Ouarzazate et le wali de la région Casablanca-Settat primés    Prépa. CAN Maroc (F) 25: Les Lionnes dévorent les Zebrelles !    Foot féminin U17: l'EN s'incline en amical    Europa League J5: Doublé d'Igamane; En-Nesyri salvateur ; El Kaâbi silencieux ; Mazraoui passeur... !    Ouahbi plaide en faveur d'un cadre légal pour réguler les réseaux sociaux    Les prévisions du vendredi 29 novembre    Tétouan proclamée capitale méditerranéenne de la culture et du dialogue pour 2026    CASAMOUJA 2024 : Une édition au service des valeurs citoyennes    La Renaissance Berkane s'impose face aux Angolais de CD Lunda Sul    Marrakech : Une influenceuse brésilienne détenue après une altercation avec la police    Inondations en Espagne : le gouvernement annonce un nouveau plan d'aide    X, Tik Tok, Instagram, Facebook… L'Australie interdit l'accès aux moins de 16 ans    Abderrahmane Rahoule : 60 ans de création : L'école de Casablanca entre héritage et transmission    Visa For Music 2024 : Une audience de plus de 12.000 spectateurs    Festival International d'Art Vidéo de Casablanca : 30 Ans de créativité, d'innovation technologique et d'exploration artistique    Storytelling : raconte-moi ton histoire...    Jared Kushner et Ivanka Trump, Viendront- viendront pas à Dakhla    La Haye : Le Maroc réélu au Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques    SAR le Prince Moulay Rachid: Le FIFM contribue, depuis sa création, à la dynamisation de l'industrie cinématographique du Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Canada : 1,2 million de résidents temporaires sommés de quitter le pays
Publié dans Maroc Diplomatique le 29 - 11 - 2024

Le gouvernement canadien se prépare à une vague sans précédent de départs de résidents temporaires. Près de 1,2 million de visas arriveront à expiration d'ici 2025. Cette politique, annoncée reflète une volonté assumée des autorités de réduire drastiquement le nombre de résidents temporaires, suscitant des débats houleux et des inquiétudes parmi les populations concernées.
Depuis 2021, le Canada a connu une augmentation exponentielle de sa population de résidents temporaires, atteignant près de trois millions en 2023, soit une hausse de 150 % en deux ans. Cette hausse, bien que soutenant l'économie canadienne à court terme, a engendré des tensions considérables sur les infrastructures du pays, notamment dans les secteurs du logement, de la santé et des transports publics.
Dans un contexte où la crise du logement s'aggrave, alimentée par une demande qui dépasse largement l'offre, le gouvernement fédéral a décidé de freiner cette dynamique. Il a ainsi annoncé une réduction progressive de 891 000 visas temporaires sur deux ans, avec pour objectif de ramener la population des résidents temporaires à un peu plus de deux millions d'ici fin 2026. Bien qu'encore largement supérieure au niveau de 2021, cette diminution illustre un durcissement des politiques migratoires canadiennes.
La décision de ne pas renouveler les visas d'un nombre aussi important de résidents temporaires s'accompagne d'une perspective troublante : des centaines de milliers d'immigrés seront contraints de quitter le Canada, malgré des attaches parfois profondes dans le pays. Pour beaucoup, cette mesure suscite des incertitudes, notamment sur la capacité des gouvernements provinciaux et fédéral à gérer les demandes d'asile, qui pourraient augmenter de façon exponentielle en 2025.
Lire aussi : Dépenses militaires: Le Canada sur la bonne voie pour atteindre la cible de l'OTAN
Certaines voix critiques, issues notamment des milieux universitaires et des organisations de défense des droits des immigrés, dénoncent cette approche qu'ils jugent déshumanisante et potentiellement nuisible à l'économie canadienne. Les étudiants internationaux, qui représentent une part significative de la population des résidents temporaires, pourraient être parmi les plus durement touchés. Ayant investi des sommes considérables dans leur éducation au Canada, beaucoup envisagent des recours juridiques pour prolonger leur séjour.
Justifications officielles : les impératifs économiques et sociaux
Pour sa part, le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a défendu cette stratégie en la qualifiant de nécessaire. Selon lui, l'explosion du nombre de résidents temporaires ces dernières années a exercé une pression insoutenable sur les services publics et le marché du logement. « Cette mesure vise à garantir que les infrastructures canadiennes puissent répondre aux besoins de nos résidents permanents et citoyens, tout en maintenant un équilibre économique », a-t-il déclaré.
Le gouvernement mise sur cette réduction pour ralentir la flambée des prix dans l'immobilier et contenir les tensions sociales exacerbées par une concurrence accrue sur le marché de l'emploi. La main-d'œuvre temporaire, bien que précieuse pour combler les pénuries sectorielles, est également perçue par certains comme une source d'instabilité pour les travailleurs locaux.
Cependant, cette politique migratoire suscite des critiques tant sur le plan interne qu'international. Les entreprises canadiennes, notamment dans les secteurs de la technologie, de l'agriculture et de la santé, craignent de perdre une main-d'œuvre qualifiée, essentielle à leur fonctionnement. Par ailleurs, plusieurs provinces, telles que l'Ontario et la Colombie-Britannique, s'opposent ouvertement à cette réduction, arguant qu'elle pourrait freiner leur développement économique.
Sur le plan social, des associations de défense des droits des immigrés mettent en garde contre les conséquences humanitaires de cette approche. Elles soulignent que de nombreux résidents temporaires, ayant bâti une vie au Canada, seront forcés de repartir dans des pays où les opportunités économiques ou les conditions de sécurité restent précaires.
Avec MAP


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.