L'initiative Afrique-Atlantique, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est perçue par de nombreux leaders africains comme un tournant stratégique pour le continent. Selon François Louncény Fall, l'ancien Premier ministre de la Guinée, cette initiative ne représente pas seulement une réponse aux défis économiques actuels, mais aussi une véritable opportunité pour l'Afrique de jouer un rôle clé dans la compétition mondiale pour le contrôle des ressources océaniques. Une initiative inclusive pour toute l'Afrique Ce projet ambitieux va bien au-delà des seules nations côtières. Il inclut également les pays enclavés, notamment ceux du Sahel, pour lesquels l'accès aux ressources maritimes a longtemps été une barrière. D'après François Louncény Fall, « cette démarche solidaire permet à l'Afrique de prendre en main son destin collectif, en unifiant les nations et en les préparant à une nouvelle ère de développement économique, fondée sur l'exploitation des océans et des ressources maritimes ». Il a ajouté également que « la conquête des océans représente un levier majeur pour l'avenir du continent, un levier qui, s'il est bien exploité, pourrait transformer de manière significative les économies africaines ». Education et gouvernance François Louncény Fall a noté que pour que cette initiative porte ses fruits, il est essentiel que les Etats africains prennent des mesures concrètes. L'éducation des jeunes générations est un facteur clé de succès. L'ancien premier ministre insiste sur la nécessité d'offrir à la jeunesse africaine une formation de qualité, en particulier dans des domaines comme la gestion des ressources maritimes, la gouvernance et le commerce international. « Une jeunesse bien préparée sera en mesure de saisir les opportunités offertes par la conquête des océans ». La bonne gouvernance est également primordiale pour garantir la mise en œuvre efficace de cette initiative. François Louncény Fall, est convaincu que « la solidarité entre les pays africains ne doit pas rester une simple notion théorique, mais doit se traduire par des actions concrètes ». En particulier, il s'agit de permettre aux pays enclavés d'accéder aux océans, non seulement pour faciliter leurs échanges commerciaux, mais aussi pour leur donner les moyens d'exploiter les ressources maritimes. L'unité, un impératif pour l'Afrique Une chose est sûre pour l'ancien premier ministre, « l'intégration régionale est aujourd'hui une priorité absolue pour l'Afrique ». Face aux défis mondiaux, qui dépassent largement les capacités individuelles des Etats africains, l'unité du continent, d'après lui, devient un impératif stratégique. « Les problèmes auxquels l'Afrique est confrontée sont de nature supranationale et nécessitent une action collective », a-t-il précisé. En unissant leurs forces, les pays africains pourront faire face aux grands défis du développement et de l'économie mondiale. « Cette intégration est la clé pour éviter la marginalisation du continent face aux puissances économiques mondiales ». Il a insisté aussi sur le fait que l'Afrique ne peut se permettre de rester fragmentée. « L'unité, à travers des initiatives comme l'Afrique-Atlantique, permettra au continent de former un bloc solide et solidaire, capable de relever les défis économiques et de participer pleinement à la compétition mondiale pour le contrôle des ressources et de l'économie », a conclut l'ancien premier ministre guinéen.