En ce mois d'août, la situation le long de la frontière libyo-algérienne suscite des inquiétudes. Les mouvements militaires du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, vers le sud-ouest de la Libye ont attiré l'attention internationale, notamment en raison de leur proximité avec l'Algérie. Selon des images relayées par plusieurs médias , les troupes de Haftar se sont déployées aux abords de Ghadamès et de son aéroport, une position clé située près de la frontière algérienne. Ce mouvement, officiellement justifié par la nécessité de protéger les frontières, est perçu comme une tentative d'étendre l'influence de Haftar et de ses alliés au Sahel. https://maroc-diplomatique.net/wp-content/uploads/2024/08/5463982125816217803.mp4 Cette situation n'est pas passée inaperçue auprès de la communauté internationale. L'ONU et l'Union Européenne ont exprimé leurs préoccupations face à l'escalade de tensions. Le chef d'état-major libyen a affirmé que ces opérations ne visaient aucun pays voisin, y compris l'Algérie. Saddam Haftar, fils du maréchal, a réitéré que le renforcement militaire visait à sécuriser la frontière méridionale. Les relations entre l'Algérie et Khalifa Haftar restent tendues depuis qu'Alger a tenté de jouer un rôle médiateur dans la crise libyenne. L'Algérie, soutenant le gouvernement de Tripoli, plaide pour des élections légitimes en Libye. Le déploiement militaire de Haftar ajoute une couche de complexité aux relations bilatérales déjà fragiles. Jusqu'à présent, l'Algérie n'a pas officiellement réagi à la présence accrue des forces de l'Armée Nationale Libyenne à ses portes. Toutefois, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a fermement rejeté toute ingérence étrangère perçue comme nuisible aux intérêts algériens, en particulier dans une région du Sahel déjà marquée par les tensions.