L'Office national des chemins de fer a lancé un appel d'offres pour l'acquisition de 168 nouveaux trains, dont 18 trains à grande vitesse, suscitant un vif intérêt. Cinq constructeurs ferroviaires internationaux sont en compétition pour décrocher ce contrat de grande envergure. Les candidatures pour cet appel d'offres international, qui concerne 150 trains destinés aux services interurbains, aux navettes express et aux métros, ainsi que 18 trains à grande vitesse pour les extensions de lignes à grande vitesse, doivent être soumises à l'ONCF d'ici le mardi 9 juillet 2024. La concurrence est rude entre cinq des plus grands constructeurs ferroviaires du monde pour remporter ce contrat de grande envergure : le Sud-coréen Hyundai Rotem, le géant chinois CRRC, l'espagnol Talgo, le français Alstom, et le constructeur ferroviaire basque CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles). En effet, les 168 nouveaux trains prévus font l'objet d'un investissement de 16 milliards de dirhams (MMDH). Toujours selon l'ONCF, le projet en question vise à conforter le système ferroviaire national en en faisant l'option préférée des voyageurs en matière d'accès à la mobilité durable et inclusive. L'appel d'offres couvre trois volets majeurs. Le premier volet concerne l'acquisition des trains, lesquels seront livrés sur une période de quatre ans, de 2027 à 2030. Le deuxième volet porte sur un partenariat de maintenance, impliquant la création d'une entité conjointe entre l'ONCF et le fabricant retenu. Cette entité sera chargée de fournir des services pour la maintenance régulière et industrielle des trains pour le compte de l'ONCF. Enfin, le troisième volet est centré sur le développement industriel. Lire aussi : Saison estivale 2024 : l'ONCF programme plus de 230 trains en circulation chaque jour La société sélectionnée sera ainsi appelée à mettre en œuvre un projet de développement industriel, incluant la construction d'un site de production industrielle et le développement d'un écosystème ferroviaire de fournisseurs et de sous-traitants, avec une dimension exportatrice semblable à celle des industries automobile et aéronautique. Par ailleurs, la compétition entre les différents constructeurs ferroviaires est particulièrement intense. Hyundai Rotem, avec son expertise en matière de trains modernes et de technologies avancées, se positionne comme un candidat sérieux. De son côté, CRRC, leader mondial du secteur, mise sur son expérience et sa capacité de production massive. Talgo, connu pour ses trains à grande vitesse et ses innovations, pourrait aussi tirer son épingle du jeu. Alstom, avec son héritage et son savoir-faire en matière de systèmes ferroviaires, reste un concurrent redoutable, tandis que CAF apporte son expertise en matière de trains régionaux et de métros. La décision finale, attendue avec impatience par les observateurs du secteur, déterminera non seulement l'avenir du transport ferroviaire au royaume mais aura aussi des répercussions importantes sur le paysage industriel du pays, ouvrant la voie à de nouvelles collaborations internationales.