La justice belge se décharge du dossier du « Qatargate », mettant fin à deux années d'investigations infructueuses, notamment dans son volet marocain. Cette affaire, qui implique des accusations de corruption et d'ingérence au sein du Parlement européen, a été renvoyée à Rabat pour que deux ressortissants marocains puissent être jugés, dans une affaire où ils n'auraient jamais être cités ou du moins sans preuves palpables. Cette décision survient après des critiques sévères sur la gestion de l'enquête par la Belgique, notamment qualifiée de « Belgiumgate » par un avocat d'une eurodéputée grecque impliquée. Le scandale avait éclaté en décembre 2022, révélant des comportements douteux parmi certains députés européens et leurs collaborateurs, suscitant des appels à la transparence renforcée au sein du Parlement européen. Cependant, les réformes proposées, telles que l'enregistrement obligatoire des réunions entre lobbyistes et eurodéputés, avaient été bloquées, ce qui avait alimenté les critiques de groupes comme Transparency International. Malgré un an d'investigations, la justice belge a finalement opté pour un désistement, voire une fuite en avant, confiant au Royaume le jugement des deux Marocains faussement « accusés ». Cette décision marque une confirmation tardive de la position du Maroc, qui avait nié toute implication dès le début. La chambre du conseil de Bruxelles a formellement retiré ces accusations de corruption, blanchiment d'argent et participation à une organisation criminelle des mains de la justice belge, renvoyant, malgré elle le dossier à la justice marocaine, une manière de voiler l'échec de l'acharnement contre le Maroc. Cette décision représente non seulement un recul pour la justice belge mais également une reconnaissance implicite des positions défendues par le Maroc depuis le début de cette affaire.