La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël de cesser son offensive militaire à Rafah, dans la bande de Gaza, en déclarant que les mesures provisoires prises précédemment ne suffisaient pas à atténuer les souffrances des Palestiniens. Le président de la CIJ, Nawaf Salam, a annoncé aujourd'hui, 24 mai, dans un nouveau jugement sur le conflit entre Israël et le Hamas que les conditions nécessaires à une nouvelle ordonnance d'urgence étaient réunies. La demande de l'Afrique du Sud, qui accusait Israël de génocide, a été soutenue par le tribunal, bien que les opérations israéliennes à Gaza aient été décrites comme des actes d'autodéfense contre les attaques du Hamas. Israël a rejeté les accusations de génocide et a affirmé qu'aucune force ne l'empêcherait de protéger ses citoyens. L'assaut sur Rafah a entraîné le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens et a coupé l'acheminement de l'aide, augmentant le risque de famine. Quant aux avocats sud-africains, ils ont demandé des mesures d'urgence pour mettre fin aux attaques et assurer la survie du peuple palestinien. Les décisions de la CIJ sont définitives et contraignantes, mais le tribunal n'a pas de pouvoir d'exécution. La CIJ n'a pas encore statué sur l'accusation de génocide, et Israël a été sommé de prévenir les actes de génocide et de permettre l'aide à Gaza, sans ordonner l'arrêt des opérations militaires. Le dossier plus large de l'Afrique du Sud devant la CIJ accuse Israël d'avoir orchestré un génocide dirigé par l'Etat contre le peuple palestinien. La CIJ ne s'est pas prononcée sur le fond de cette accusation – cela pourrait prendre des années – mais a rejeté la demande d'Israël de classer l'affaire sans suite. Dans des décisions précédentes, le tribunal avait ordonné à Israël de prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens et de permettre l'afflux de l'aide vers Gaza, sans toutefois ordonner l'arrêt des opérations militaires israéliennes.