Le tissu économique du Royaume demeure résilient face aux multiples chocs systémiques qui ont marqué l'économie marocaine. Le Maroc, fort d'une économie robuste et d'une politique macroéconomique prudente, a su retrouver le chemin de la croissance grâce à des réformes structurelles significatives. Confrontée à une crise hydrique persistante, l'économie marocaine a néanmoins montré une grande capacité de résistance en 2023. L'activité économique a connu une accélération, l'inflation a décéléré, et le déficit du compte courant s'est réduit, malgré l'impact négatif de la pénurie d'eau sur le secteur agricole. La reprise économique s'est toutefois heurtée à un taux de chômage élevé, atteignant 13,3% à la fin de l'année 2023, ce qui souligne les répercussions de la sécheresse sur l'agriculture. On prévoit que la croissance du PIB atteindra progressivement 3,5% dans les années à venir, stimulée par la continuité des réformes structurelles. Les pertes d'emplois importantes dans le secteur agricole, exacerbées par le séisme de 2023 et une croissance ralentie dans la zone euro, ont été partiellement compensées par l'annonce d'un plan d'infrastructure ambitieux, ciblant notamment les secteurs de l'eau et de l'énergie, afin de dynamiser l'investissement et la croissance. Le déficit budgétaire s'est nettement réduit en 2023, comme l'a souligné le FMI. Cette amélioration reflète une diminution du déficit commercial des biens, grâce à la baisse des prix des importations énergétiques et à l'excellente performance des exportations automobiles et électroniques, ainsi qu'à la vitalité des services touristiques et à l'augmentation continue des transferts de fonds des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Lire aussi : FMI: L'économie marocaine a continué de faire preuve de « résilience » Trois points clés ont été mis en avant : le Conseil d'administration du FMI a conclu les consultations de l'article VI en 2024, renforçant ainsi la résilience et la durabilité du Royaume, et a accordé au Maroc un crédit flexible. Malgré la pénurie d'eau et le séisme de septembre 2023, l'économie marocaine a continué de démontrer sa résilience. La croissance du PIB réel devrait atteindre 3,5% dans les années à venir, soutenue par les réformes structurelles en cours. Enfin, la reconstitution des marges budgétaires grâce à ces réformes est essentielle pour renforcer la résilience du Royaume et favoriser une croissance plus élevée et inclusive. L'économie marocaine a su résister aux chocs négatifs. En dépit du stress hydrique et du tremblement de terre de septembre 2023, l'activité économique a progressé de plus de 3% en 2023, portée par de solides exportations et un regain de la demande intérieure. La devise nationale, le dirham, a continué de fluctuer dans une marge de plus ou moins 5%. Parallèlement, le déficit du compte courant a été considérablement réduit, mettant en évidence une baisse du déficit commercial des biens, due à la diminution des prix des importations d'énergie, de biens bruts et intermédiaires, et de produits alimentaires, ainsi qu'à la forte performance des exportations de l'automobile et de l'électronique, et à la croissance des exportations de services et des transferts de fonds vers le Maroc. Le déficit global du gouvernement central s'est clôturé à 4,4% du PIB en 2023, soit 0,5 point de pourcentage de moins que prévu dans le budget initial. Cette performance est le reflet de recettes budgétaires supérieures aux attentes, notamment grâce aux recettes non fiscales générées par le fonds sismique, qui ont compensé des dépenses plus élevées que prévu. Recommandations du FMI concernant Bank Al-Maghrib Les administrateurs du Fonds Monétaire International (FMI) soulignent l'importance de maintenir des politiques macroéconomiques prudentes et d'initier rapidement les réformes structurelles nécessaires pour stimuler une croissance économique plus robuste, résiliente et inclusive. Ils préconisent un renforcement du cadre budgétaire à moyen terme. Le FMI conseille vivement à Bank Al-Maghrib de progresser dans l'assainissement budgétaire. Il est convenu que le budget de 2024 devrait équilibrer la restauration de la marge de manœuvre budgétaire et le financement des réformes structurelles. En outre, le FMI encourage les autorités à envisager de nouvelles mesures fiscales et budgétaires pour assurer, voire accélérer, la diminution anticipée de la dette publique. Les administrateurs recommandent de consolider le cadre budgétaire à moyen terme, en tenant compte des conséquences budgétaires des partenariats public-privé, de la mobilisation des actifs de l'Etat et de la poursuite de l'élaboration d'une nouvelle règle budgétaire axée sur la dette. Le FMI insiste sur l'amélioration de la gestion des crises bancaires et l'élaboration d'une stratégie financière écologique. Bien que les risques systémiques pour le système financier semblent limités, il est essentiel de surveiller les expositions des bilans des institutions financières. Le FMI apprécie la détermination des autorités à mettre en œuvre des réformes structurelles et à améliorer les systèmes de protection sociale, de santé et d'éducation, ce qui renforce l'équité et la qualité de l'accès et consolide le capital humain sur le long terme. Des efforts soutenus sont nécessaires pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, combattre la pénurie d'eau, améliorer la gouvernance et lutter contre les inégalités de genre, éléments clés pour augmenter la croissance potentielle du royaume. Les projets relatifs au programme national de l'eau et les plans visant à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 sont en cours. Les administrateurs encouragent l'application opportune de la mesure visant à augmenter la TVA sur les énergies fossiles, tout en minimisant son impact social. Ils soulignent l'importance d'une collaboration étroite avec les partenaires de développement.