Le conseil d'administration du FMI a livré, ce mercredi, une appréciation très encourageante et positive de l'économie marocaine. L'institution financière a notamment salué les politiques macroéconomiques et les cadres institutionnels très solides mis en place par l'Exécutif, qui ont soutenu la reprise de la croissance et la baisse de l'inflation. Suivez La Vie éco sur Telegram L'économie marocaine a continué de faire preuve de résilience face aux chocs négatifs, a souligné le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) au terme des consultations de 2024 au titre de l'article IV avec le Maroc. Malgré la pénurie d'eau, le tremblement de terre de septembre 2023 et des conditions extérieures difficiles, l'activité économique a augmenté pour atteindre 3 % en 2023 grâce à de fortes exportations et à un rebond de la demande intérieure, a souligné le fonds dans un communiqué. Et de souligner que malgré la reprise de la croissance, le chômage a atteint 13,3 % fin 2023, reflétant principalement l'impact de la pénurie d'eau sur le secteur agricole. La croissance du PIB devrait progressivement atteindre 3,5% au cours des prochaines années, stimulée par la poursuite de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Le déficit budgétaire fait mieux que prévu Le déficit du compte courant s'est considérablement réduit, fait remarquer le FMI. Cela reflète à la fois une réduction du déficit commercial des biens (due à la baisse des prix des importations de l'énergie, ainsi que la solide performance des exportations de l'automobile et de l'électronique), le dynamisme des exportations de services (liés au tourisme) et à l'expansion continue des envois de fonds des MRE Par ailleurs, l'institution financière indique que le déficit budgétaire s'est amélioré plus que prévu dans le budget 2023. Le déficit global pour 2023 s'est clôturé à 4,4% du PIB, soit environ 0,5% de moins que prévu dans le budget 2023. En outre, poursuivent les administrateurs du Fonds, la mise en œuvre du programme de réformes structurelles annoncé s'est poursuivie. Les deux premiers piliers de la généralisation du système de protection sociale, à savoir l'extension de l'assurance maladie de base obligatoire et l'introduction de transferts monétaires (aides directes) aux familles nécessiteuses, sont désormais mis en œuvre. D'autres mesures ont été prises pour restructurer les entreprises publiques, rendre opérationnel le Fonds d'investissement Mohammed VI et la nouvelle Charte de l'investissement, et réformer les systèmes d'éducation et de santé, souligne l'institution financière. Les recommandations: poursuivre les réformes Au final, les administrateurs du fonds «se sont félicités de la résilience de l'économie marocaine face aux chocs récents et ont salué les politiques macroéconomiques et les cadres institutionnels très solides des autorités, qui ont soutenu la reprise de la croissance et la baisse de l'inflation». Notant les risques baissiers et la grande incertitude entourant les perspectives, les administrateurs ont souligné l'importance de poursuivre des politiques macroéconomiques prudentes et de mettre en œuvre sans relâche des réformes structurelles pour parvenir à une croissance plus forte, plus résiliente et plus inclusive. Ils encouragent à renforcer davantage le cadre budgétaire à moyen terme. Les administrateurs ont également salué «la ferme détermination des autorités à mettre en œuvre des réformes structurelles. La réforme des systèmes de protection sociale, de santé et d'éducation améliorerait l'équité et soutiendrait le capital humain à long terme. Les réformes des entreprises publiques et l'opérationnalisation du Fonds Mohammed VI et de la nouvelle Charte de l'investissement stimuleraient quant à elles l'investissement privé et créeraient des emplois durables.