La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI au 21ème Sommet de l'Association internationale de développement (IDA 21), dont les travaux se sont ouverts lundi à Nairobi. Organisé conjointement par le gouvernement kényan et le Groupe de la Banque mondiale, le sommet est axé sur la question de la reconstitution des ressources de l'IDA et sur le soutien dont elle a besoin pour catalyser efficacement les investissements en Afrique. Réunissant plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement africains, le Sommet vise à affirmer, auprès des donateurs de l'IDA et d'autres partenaires, les domaines prioritaires pour le financement du développement en Afrique. Il ambitionne notamment d'appeler les donateurs à envisager un niveau de financement nettement plus élevé afin de répondre aux défis et accompagner les opportunités de développement de l'Afrique. Intervenant à l'ouverture des travaux du Sommet, le Président du Groupe de la Banque mondiale Ajay Banga a souligné que l'événement symbolise l'engagement de l'institution financière dans l'accélération du progrès en Afrique. Lire aussi : A Washington, Nadia Fettah met en avant les réformes engagées au Maroc sous le leadership de SM le Roi L'IDA est engagée à soutenir les efforts des pays africains et déployer ses efforts sur le terrain afin de créer un impact au profit des population africaines, a-t-il affirmé, notant que ses efforts sont focalisés sur la facilitation de l'accès à l'énergie, le développement de l'agriculture en Afrique, la réalisation des infrastructures et la mise à disposition des compétences nécessaires. De son côté, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président en exercice de l'Union africaine (UA), a plaidé pour « une forte reconstitution des ressources de l'IDA, » pour aider l'Afrique à transformer son « énorme potentiel » en développement économique et social durable, porté par une croissance fortement génératrice de valeur ajoutée et d'opportunités d'emploi. Il a souligné la nécessité de mettre l'Afrique sur la voie d'une croissance inclusive et durable, appelant à une reconstitution « ambitieuse et solide » des ressources de l'IDA à la hauteur des challenges de l'époque. Le Sommet de Nairobi mettra l'accent sur la nécessité d'investir pour une planète vivable, conformément à la nouvelle mission du Groupe de la Banque mondiale et à l'engagement de l'IDA d'aider ses pays bénéficiaires à se préparer et à répondre à la menace posée par le changement climatique. Il plaidera également pour des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. L'IDA-21 s'efforcera également de protéger les populations les plus pauvres et les plus vulnérables au moyen de filets de sécurité et à travers l'accélération de la reconstitution du capital humain, l'objectif étant de favoriser l'émergence de sociétés saines, qualifiées, bien informées et inclusives. Aux termes de ses travaux, le Sommet devrait rendre public une déclaration finale soutenant les orientations stratégiques d'IDA21 et plaidant en faveur d'une solide reconstitution d'IDA21 avec un objectif de financement ambitieux. La délégation marocaine à ce sommet comprend également M. Mohamed Tarik Bchir, Conseiller spécial de Mme Fettah, M. Abdelmajid Mellouki, coordonnateur des relations avec le Groupe de la Banque Mondiale (Direction du Trésor et des finances extérieures) au ministère de l'Economie et des finances, ainsi que de l'ambassadeur de SM le Roi au Kenya, M. Abderrazzak Laassel. L'Association internationale de développement (IDA) est l'institution de la Banque mondiale qui investit dans l'avenir des populations et de la planète, en finançant des projets dans 75 pays. Fondée en 1960, l'IDA vise à réduire la pauvreté en fournissant des dons et des prêts à taux faible ou nul destinés à des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. Sa mission est de mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable, et l'Afrique y occupe une place centrale, le continent bénéficiant de plus de 70 % des engagements de l'IDA dans le monde.