Mobiliser d'au moins 100 milliards USD d'ici la fin de l'année 2021, telle est la quintessence de la réunion de haut niveau sur la 20e Reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement (IDA-20), tenue le 15 juillet à Abidjan en Côte d'Ivoire, à laquelle ont pris 14 chefs d'Etat africains ainsi que les présidents de la CEDEAO, de la CEMAC, le représentant de la Commission de l'UEMOA) et du Groupe de la Banque Mondiale. La capitale économique ivoirienne, Abidjan, a accueilli jeudi 15 juillet 2021 la réunion de haut niveau sur la 20e Reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement (IDA-20). Ce mini-Sommet continental a connu la participation de quatorze chefs d'Etat africains (Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Madagascar, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie et Togo) Y ont pris part également le Président de la Commission de l'Union Africaine, le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Président de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), le représentant du Président de la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le Groupe de la Banque Mondiale.
Cette reconstitution vise à soutenir une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de la Covid-19 et à aider le continent africain à poursuivre sa transformation économique. Au terme de cette rencontre, participants ont réitéré l'appel lancé lors du Sommet sur le financement de l'Afrique à Paris du 18 mai 2021, pour un soutien accru au continent en vue de mieux se reconstruire après la crise découlant de la pandémie de Covid-19. Ils ont également exhorté les donateurs de l'IDA à soutenir une reconstitution ambitieuse et importante des ressources de l'IDA20 pour une mobilisation d'au moins 100 milliards USD d'ici la fin de l'année 2021, afin d'atteindre les objectifs énoncés dans la présente déclaration. Dans le même cadre, ils se sont engagés à travailler pour l'amélioration significative de leur capacité d'absorption des ressources pour une exécution diligente des projets et programmes mais aussi à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes fiscales, et à utiliser de façon transparente et efficiente les ressources mobilisées, tout en renforçant la gouvernance.
Le document final ayant sanctionné les travaux, appelé désormais « Déclaration d'Abidjan », comprend 17 recommandations dont la priorité a été donnée à la reprise de l'activité économique en Afrique. En effet, selon les participants, « c'est donc le moment d'AGIR et les ressources de l'IDA doivent nous permettre de relancer nos économies ainsi que le processus de développement pour aider nos populations à se remettre de l'impact de la Covi-19, repenser collectivement nos approches de développement et nous concentrer sur les obstacles les plus critiques qui empêchent une reprise verte, résiliente et plus inclusive ».
Une autre priorité est celle d'investir dans le capital humain et le protéger seront essentiels pour reconstruire une économie à productivité élevée, inclusive et plus résiliente. « Cela implique l'amélioration des systèmes sanitaires, éducatifs, ainsi que l'insertion socio-professionnelle des jeunes par la qualité de la formation professionnelle et de l'enseignement technique. Notre devoir est de protéger nos populations des chocs futurs par des filets de sécurité robustes et adaptables, ainsi que des systèmes de prestation de services résilients », indique la Déclaration. Enfin, ils se sont engagés à améliorer significativement la capacité d'absorption, par les différents pays, des ressources pour une exécution diligente des projets et programmes, mais aussi à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes fiscales, et à utiliser de façon transparente et efficiente les ressources mobilisées, tout en renforçant la gouvernance. Cependant, les participants ont reconnu que plusieurs pays du monde ont lancé de vastes plans de relance, en utilisant, à grande échelle, les instruments monétaires et budgétaires dont ils disposent pour lutter contre les effets néfastes de la Covid-19 en revanche, la plupart des pays africains ne disposent pas d'instruments similaires. Rappelons que l'IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l'une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l'extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays. L'objectif de ce mécanisme de financement est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d'améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l'IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.