La proposition de l'Algérie de former une nouvelle Union du Maghreb Arabe (UMA) a été accueillie avec réticence par certains de ses voisins. Le président tunisien, Kaïs Saïd, a annulé sa visite prévue en Mauritanie à Nouakchott, suite au refus du président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, d'adhérer à cette union. Ce refus est une claque pour les ambitions régionales de l'Algérie, qui voit ainsi deux des principaux pays du Maghreb se détourner de son initiative. Le gouvernement libyen dirigé par le Maréchal Khalifa Haftar a également exprimé une opposition ferme à l'idée d'une union qui exclurait le Maroc. Cette position reflète la volonté de la Libye de maintenir un équilibre dans ses relations avec ses voisins marocain et algérien. Le Conseil présidentiel libyen a été surpris par les déclarations du président algérien Abdelmadjid Tebboune concernant un prétendu accord entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie pour former un nouveau bloc maghrébin sans le Maroc. La réunion tripartite, qui a suscité ces controverses, était censée se concentrer sur les questions économiques et sécuritaires affectant les trois pays. Cependant, les déclarations d'Abdelmadjid Tebboune ont semé le doute sur les véritables intentions de l'Algérie. La présidence libyenne a tenu à clarifier sa position, affirmant sa neutralité diplomatique entre les différents pays frères du Maghreb. Elle a réitéré son soutien à l'unité et à la souveraineté des nations de la région, prônant le règlement des différends par le dialogue plutôt que par la confrontation, afin de préserver la stabilité de la région et de la Libye en particulier. Cette situation est révélatrice de problèmes auxquels est confrontée l'UMA dans sa quête d'intégration régionale, en grande partie à cause des velléités de l'Algérie qui persiste dans sin dessein qui se soldera toujours à des échecs, le souhait de vouloir contrer l'influence de plus en plus importante du Maroc. Les tensions historiques, les rivalités politiques et les divergences stratégiques entre les pays du Maghreb continuent de freiner les efforts d'unité. L'annulation de la visite de Kaïs Saïd en Mauritanie n'est qu'un exemple de la division orchestrée par l'Algérie qui ajoute des obstacles diplomatiques qui entravent la coopération régionale. L'Algérie n'est pas à son premier coup d'essai. Les célébrations officielles du 67e anniversaire de la Révolution de libération (1er novembre 2021) ont été marquées par un nombre inhabituellement élevé de personnalités africaines et maghrébines. Tout cela donnait l'impression que l'Algérie profitait de la célébration pour réunir des personnalités politiques de pays de la région comme le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye, ce qui suggère une volonté de dessiner les contours d'un nouveau bloc régional à combler le vide créé par la paralysie de l'Union du Maghreb arabe, elle est la principale responsable.