La capitale algérienne a accueilli, dimanche 3 mars, un sommet ayant réuni trois pays maghrébins. Ont répondu présents à l'invitation d'Abdelmadjid Tebboune, le président de la Tunisie, Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi. Les participants à la réunion «ont examiné la situation dans la région du Maghreb et souligné la nécessité d'unifier et d'intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts des peuples des trois pays», indique la présidence algérienne dans un communiqué. Il a été décidé au terme des entretiens, «de la tenue d'une rencontre maghrébine tripartite, tous les trois mois, la première en Tunisie après le mois sacré du Ramadhan», précise la même source. Pour rappel, le président Tebboune avait annoncé, le 12 février, l'ouverture de zones franches avec cinq pays africains, dont la Tunisie et la Libye. La rencontre d'Alger, qui ambitionne de relancer le projet maghrébin, a connu l'absence de la Mauritanie, même si le président Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani, a pris part, samedi à Alger, aux côtés de ses homologues tunisien et libyen, aux travaux du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz. La réunion tripartite d'Alger concrétise un vieux rêve du Tunisien Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda, détenu depuis plusieurs mois dans son pays. Il avait plaidé, en février 2021, en faveur d'un Maghreb composé uniquement de l'Algérie, la Tunisie et la Libye. «Ce noyau doit être le point de départ de la relance du rêve de l'Union du Maghreb Arabe, qui contribuera à résoudre les problèmes de la Tunisie dans un cadre régional», avait-t-il souligné dans des déclarations à la presse.