Un recours a été déposé, lundi, devant la Cour suprême par un ancien parlementaire kényan pour contester la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta lors du scrutin du 26 octobre dernier, boycotté par l'opposition. Dans son recours, l'homme d'affaires et ancien député, John Harun Mwau, estime que la Cour suprême devrait invalider la présidentielle du 26 octobre, comme elle l'avait fait, sur fond d' »irrégularités » ayant entaché la transmission des résultats, pour l'élection du 8 août, déjà remportée par M. Kenyatta. M. Mwau conteste ainsi l'inclusion dans la liste des candidats pour le second scrutin d'un individu qui avait été déclaré en faillite, estimant également que la Commission électorale indépendante (IEBC) aurait dû procéder à une nouvelle sélection de candidats. A noter que que les différents recours contre la victoire de M. Kenyatta devaient être déposés avant ce lundi minuit devant la Cour suprême qui dispose ainsi de 14 jours pour statuer. Toutefois, on ne savait pas encore lundi si la coalition de l'opposition, la « National Super Alliance » (NASA), déposerait son propre recours ou non. Pourtant le leader de l'opposition, Raila Odinga avait « promis de ne pas en rester » là après l'annonce de la victoire de M. Kenyatta, tout en annonçant le lancement d'une « campagne de résistance nationale », qui comprendra « des boycottages économiques, des piquets de grève pacifiques et d'autres formes légitimes de protestation ». L'IEBC avait proclamé la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta avec 98,26% des voix lors des nouvelles élections tenues le 26 octobre. Ce nouveau scrutin, boycotté par le chef de l'opposition, Raila Odinga, a été « libre, équitable et crédible« , avait souligné la Commission électorale, notant que la participation à cette élection n'a atteint que 38,84% des 19,6 millions d'électeurs inscrits. A titre de comparaison, 80% des inscrits avaient pris part à l'élection du 8 août dernier, remportée également par M. Kenyatta face à son opposant Odinga mais annulée le 1er septembre par la Cour suprême.