La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a condamné samedi la série d'attaques visant des membres du personnel de la MONUSCO dans la capitale Kinshasa. « La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, condamne la série d'attaques visant le personnel des Nations Unies à Kinshasa ce samedi 10 février et demande aux autorités judiciaires congolaises de diligenter des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs. Plusieurs véhicules des Nations Unies ont été incendiés et mis à sac », souligne la Monusco dans un communiqué publié sur son site officiel. « Les menaces et les attaques contre le personnel des Nations Unies et leurs familles sont inacceptables. Ces assauts impactent négativement la mise en œuvre des mandats respectifs des agences, fonds et programmes du système des Nations Unies. Pour ce qui est de la MONUSCO, ces attaques entravent son appui aux Forces de défense et de sécurité congolaises », a dit Mme Bintou Keita citée par le communiqué. » Je rappelle que les violences contre le personnel de la MONUSCO peuvent constituer un crime de guerre », a-t-elle précisé. « Les Nations Unies condamnent également la nouvelle vague de campagnes de désinformation visant sa mission de maintien de la paix en RDC. Elles rappellent que son personnel est en République démocratique du Congo afin de contribuer à la consolidation de la paix et à l'amélioration des conditions de vie des populations », ajoute le texte. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont été convoquées par les jeunes habitants de Kinshasa pour protester contre le silence de la communauté internationale face à l'agression de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est du pays. Dans la journée de samedi, une centaine de manifestants sont descendus sur le boulevard principal de Kinshasa pour dénoncer la situation en cours dans la province du Nord-Kivu (est). Des véhicules diplomatiques et des membres du personnel de l'ONU ont également fait objet des attaques de la part des manifestants à Kinshasa, selon des médias. Depuis quelques semaines, les combats font rage entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, plus précisément dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale Jean-Pierre Bemba a dans une déclaration rassuré la population de Saké que le gouvernement a tout mis en œuvre pour que cette cité et la ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu) ne tombent pas entre les mains des rebelles du M23.