A l'occasion de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers le groupe parlementaire de la confédération démocratique du travail (CDT) a fortement critiqué la persistance de l'inflation, l'élévation de taux de chômage et les inégalités sociales, mettant en lumière le fait que plus de 3 millions de Marocains voient leur pouvoir d'achats sévèrement touchés à cause de l'inflation au cours des deux dernières années. Dans un contexte marqué par de fortes répercussions économiques , le groupe parlementaire de la CDT a exprimé ses préoccupations, soulignant que la détérioration du pouvoir d'achat des catégories défavorisées découle d'une conjoncture mondiale persistante depuis la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, engendrant une augmentation de l'inflation. Notons qu'en 2023, le Maroc a enregistré des taux d'inflation sans précédent depuis les années 90 (9,4 % en mai en glissement annuel), suscitant des préoccupations, notamment pour les catégories vulnérables de la population, avec une inflation de 18,4 % pour les produits alimentaires, indique le rapport Mondopoli. Cette escalade s'explique principalement par l'effet cumulatif des hausses des prix de l'énergie, des transports, des matières premières et des intrants, créant une transmission en chaîne. En plus, même dans le secteur informel, des agents économiques ont augmenté les prix pour maintenir leur pouvoir d'achat, indépendamment de leurs coûts de production. Ainsi, l'inflation trouve également son origine dans la concentration des marchés, favorisant les ententes entre quelques opérateurs, générant des positions de rente propices aux abus et accentuant la hausse des prix. Lire aussi : La Bourse de Casablanca termine la semaine en hausse En ce qui concerne la nouvelle loi de finances pour 2024, le groupe parlementaire a souligné que ses orientations ne tiennent pas compte des inquiétudes des employés face à l'inflation, maintenant une stagnation salariale en décalage avec les préoccupations sociales actuelles. Par ailleurs, la prévalence de la pauvreté s'est accentuée, touchant 3,2 millions de citoyens marocains au cours des deux dernières années, conjuguée à un taux de chômage atteignant 13,5% en 2023. Il est notable que le taux de chômage a augmenté tandis que le nombre de demandeurs d'emploi diminuait, témoignant du désarroi de nombreux chômeurs et jeunes diplômés qui peinent à trouver une utilité à leur démarche de recherche d'emploi. Parallèlement, durant cette période, la classe aisée a continué d'accroître substantiellement sa richesse, entraînant une croissance préoccupante des inégalités sociales et une concentration accrue de la richesse. Cette dynamique a contribué à une polarisation économique, exacerbant les disparités au sein du pays.