Nicolas Lerner, ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a été choisi pour succéder à Bernard Emié en tant que directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Cette nomination intervient peu de temps après la visite de Nicolas Lerner au Maroc les 14 et 15 décembre. Il prend la relève de Bernard Emié, dont le mandat a été marqué par une série de crises avec le Maroc, ainsi que par des affaires qui semblent avoir été montées pour délibérément envenimer les relations entre les deux pays, telles que l'affaire Pegasus et le « QatarGate ». L'ancien directeur général de la DGSE se distinguait par son inclination favorisant l'Algérie, ayant lui-même été ambassadeur en Algérie. La nomination de Nicolas Lerner à la tête du renseignement extérieur a été annoncée le mercredi 20 décembre 2023 par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Céline Berthon, actuellement numéro deux de la police nationale, le remplacera à son poste à la DGSI. C'est le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui a annoncé cette nouvelle, rendant hommage à l'ancien titulaire du poste, Bernard Emié. Il a déclaré : « À l'heure d'ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de la DGSE, je souhaite exprimer à Bernard Emié la reconnaissance de la Nation pour ses six années à la tête du service. Je présente tous mes vœux de succès à Nicolas Lerner pour continuer à protéger, dans l'ombre, la France. » Selon Le Parisien, Céline Berthon, actuelle numéro deux de la police nationale, remplacera Nicolas Lerner à la DGSI. Elle sera ainsi la première femme à occuper ce poste. LIRE AUSSI : Maroc-France: Partenariats sur l'enseignement à distance dans les universités Nicolas Lerner, âgé de 45 ans et issu du corps des préfets, était à la tête de la DGSI depuis 2018. Il est unanimement reconnu comme un travailleur acharné et a consacré toute sa carrière au ministère de l'Intérieur, principalement sur les questions de sécurité. Selon Le Monde, Nicolas Lerner fait partie de la même promotion de l'Ecole nationale d'administration (ENA) que le président Emmanuel Macron. Une fois en poste, il sera le plus jeune directeur général de l'histoire de la DGSE, tout comme il l'était à la DGSI. Ces dernières années, la DGSE a cependant été sévèrement critiquée pour plusieurs échecs, notamment sa méconnaissance de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et sa mauvaise anticipation des coups d'Etat successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces critiques soulignent le déclassement stratégique subi par l'ex-puissance coloniale dans la région du Sahel.