La Banque mondiale (BM) reconnaît les efforts menés par le gouvernement du président Bola Ahmed Tinubu pour améliorer la situation économique du Nigeria, mais insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes, dans un rapport semestriel publié mercredi. Il est « temps de passer le cap en mettant en place des mesures fiscales et monétaires à court et moyen terme », a recommandé dans un communiqué Shubham Chaudhuri, directeur de la Banque au Nigeria. L'institution attend « des résultats » dans la première économie du continent. Après sa prise de fonction en mai dernier, le nouveau président nigérian Bola Ahmed Tinubu a engagé deux réformes d'envergure destinées à redresser les finances publiques et à attirer à nouveau les investissements étrangers, à savoir la fin des subventions sur les carburants et la libéralisation du naira, la monnaie nationale. Lire aussi : Burkina Faso: 688 décès liés à la dengue depuis le début de l'année Ces réformes étaient « essentielles » et « vont dans la bonne direction », selon la Banque mondiale mais il faut « prendre des mesures supplémentaires », à commencer par remédier au « manque de transparence sur les revenus pétroliers » et les gains apportés aux finances publiques par la fin des subventions sur les carburants. L'objectif est de parvenir « à une croissance annuelle de 3,5% sur la période 2023-2026 » soit « 0,5 point de plus que si les réformes n'avaient pas été lancées », estime l'institution de Bretton Woods. Lors de la présentation de son budget fin novembre au parlement, le président Tinubu a appelé à la patience de la population et assuré que les effets négatifs de ses mesures seraient temporaires. Il table sur une réduction de l'inflation à 21,4% et une croissance d'au moins 3,76% en 2024.