La conférence de l'ONU sur le climat à Dubaï, une assemblée cruciale axée sur les enjeux environnementaux mondiaux, a été le théâtre d'un acte de contestation politique, vendredi dernier. La délégation iranienne, dirigée par le ministre de l'Energie Ali Akbar Mehrabian, a quitté les négociations de la COP28 pour manifester son opposition à la présence d'une délégation israélienne. Cette décision iranienne, relayée par l'agence officielle iranienne Irna, s'inscrit dans le cadre d'une position de longue date de l'Iran, qui ne reconnaît pas l'Etat d'Israël. Le ministre iranien a clairement exprimé que la présence d'Israël était considérée « comme contraire aux objectifs et aux lignes directrices de la conférence ». Cette situation a conduit à une escalade des tensions politiques, éclipsant partiellement les discussions sur le climat. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, avait auparavant annoncé qu'il ne participerait pas à cette réunion de l'ONU, citant explicitement « l'invitation de responsables du régime sioniste » comme raison de son absence. La participation du président israélien Isaac Herzog à la COP28, qui devait inclure une série de réunions diplomatiques, a ainsi été un point de discorde majeur pour la délégation iranienne. LIRE AUSSI : COP28: Le SG de l'ONU appelle à l'abandon immédiat des combustibles fossiles Cet incident soulève des questions plus larges sur l'interaction entre les enjeux politiques et environnementaux. Alors que la COP28 vise à unir les nations dans la lutte contre le changement climatique, des divergences politiques profondes telles que celles entre l'Iran et Israël peuvent compliquer la collaboration et l'avancement des discussions. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a également exprimé son mécontentement lors d'un entretien téléphonique avec son homologue émirati Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, déplorant la présence israélienne à la conférence au vu des accusations de « crimes de guerre et de génocide » portées contre Israël. Alors que la communauté internationale s'efforce de trouver un terrain d'entente sur des questions environnementales cruciales, les conflits géopolitiques continuent de présenter des défis significatifs, soulignant la complexité des relations internationales dans le contexte des négociations sur le climat.